Conakry a accueilli, ce 10 décembre 2024, la commémoration du 76e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cet événement, organisé par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme et l’ambassade de France en Guinée, a rassemblé plusieurs acteurs autour du thème « Nos droits, notre futur, maintenant ».
Aimé N’tumba, représentant du Haut-Commissariat des droits de l’homme, a ouvert la cérémonie en rappelant la portée universelle de cette déclaration adoptée en 1948. « Les droits humains nous concernent tous et toutes. Ce ne sont pas des idées abstraites, mais des engagements juridiques que tous les États ont pris pour servir leur population », a-t-il soutenu.
Il a également insisté sur l’urgence de défendre ces droits face aux défis actuels. « Les générations précédentes se sont battues pour les droits humains. Aujourd’hui, alors que le monde traverse une période difficile, mobilisons-nous pour garantir un avenir respectueux de la dignité humaine », dit-il.
Kristele Younes, représentante résidente des Nations unies en Guinée, a souligné les avancées réalisées dans le pays, tout en mettant en lumière les défis persistants. « En 2023, plus de 300 000 enfants ont bénéficié de programmes de protection contre les abus et les violences. Cependant, les droits humains continuent d’être mis à mal, notamment en matière d’égalité des genres et de liberté d’expression », indique-t-elle.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a, quant à lui, présenté les efforts entrepris pour renforcer le respect des droits humains, notamment à travers la régularisation des détentions provisoires prolongées et la rénovation des infrastructures carcérales. Il a salué l’initiative de traduire la Déclaration universelle dans les langues locales. « Cette action permettra une meilleure compréhension et appropriation des droits humains par tous nos concitoyens », souligne le ministre.
Les intervenants ont unanimement appelé à l’action collective pour protéger et promouvoir les droits fondamentaux. « Les droits humains appartiennent à tous, sans distinction. Ensemble, défendons-les pour un avenir plus inclusif et juste », a conclu Younes.
Cette journée a également marqué la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, un rappel de l’engagement permanent nécessaire pour garantir la justice et l’égalité au quotidien.
Thierno Amadou Diallo