Ce 17 décembre est consacré à la journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe. Elle est une occasion de sensibiliser et d’informer les citoyens sur les droits de ces personnes. À l’occasion de cette journée, nous avons rencontré le gérant d’un motel situé au quartier Bordo sur les difficultés auxquelles les travailleurs et travailleuses du sexe sont confrontés au quotidien.
Les sujets sexuels demeurent encore un véritable sujet tabou à Kankan. Les personnes qui travaillent dans les motels, les bars et autres en tant que professionnels du sexe sont rejetées par la société. Cependant, on peut observer une croissance des motels dans le Nabaya.
Pourtant, ces lieux sont recherchés par pratiquement toutes les couches sociales. Ce gérant que nous avons rencontré vit au quotidien la situation des femmes qui pratiquent le métier. « Je ne dirais pas que c’est un travail ignoble, car le dire est une manière d’offenser beaucoup de gens. Chacun à sa manière de chercher de l’argent », dit-il.
Comme tout métier, les travailleuses du sexe rencontrent divers obstacles. De nombreuses femmes se séparent souvent à queue de poisson avec leurs clients en raison de problèmes financiers, selon le responsable.
« Il y a des hommes qui abusent de ces femmes d’une manière qui n’est pas bonne. Ils proposent des montants et après, ils refusent de s’acquitter du montant convenu », regrette le jeune homme. Plus souvent, ces genres de situation se résolvent dans beaucoup de cas devant les autorités de la police ou de la gendarmerie. « Un homme est venu et ils ont conclu le marché à 500 000 parce que c’était un déplacement, et une fois arrivé chez lui, il a appelé d’autres jeunes pour abuser de la fille, l’affaire a été gérée dans un commissariat », explique le gérant.
Par ailleurs, notre interlocuteur invite au respect des droits des travailleurs et travailleuses du sexe.
Michel Yaradouno, depuis Kankan