Les opérations de démantèlement des endroits criminogènes se poursuivent en Guinée. Ce mardi 17 décembre 2024, le procureur de la cour d’appel de Conakry, accompagné des services de sécurité, était dans la zone de Nongo. Cette opération, qui a concerné dans un premier lieu les localités de Boussoura, Bonfi…, ayant visé dans une large majorité des Sierra-Léonais, a été marquée cette fois-ci par la présence des autorités de la représentation diplomatique sierra-léonaise en Guinée.
La première opération de démantèlement des zones criminogènes de Conakry qui a touché des citoyens sierra-léonais n’a pas été bien appréciée par les autorités diplomatiques. Oumar Sitan Touré, attaché de l’ambassade de Sierra Leone en Guinée, l’affirme clairement. C’est pourquoi des dispositions ont été prises afin d’éviter à des ressortissants léonais une mauvaise surprise. « Nous sommes ici aujourd’hui en tant qu’ambassade de la Sierra Leone pour observer, car certaines actions prises par les autorités guinéennes contre nos citoyens nous ont préoccupés. Nous ne voulons pas que de tels événements se reproduisent, notamment le renvoi forcé de ressortissants sierra-léonais vers leur pays d’origine. Nous ne pouvons accepter cela », dit-il. Tout en reconnaissant que cette opération n’a pas concerné que des ressortissants sierra-léonais. « 93 % des habitants de cette zone sont des Guinéens, et il n’y a que quelques Sierra-Léonais concernés. Dans ce cas, il n’y a pas de problème. Si certains de nos compatriotes sont interpellés, nous les prendrons en charge à l’ambassade », martèle-t-il.
Par ailleurs, le procureur a souligné que cette opération ne visait aucune communauté particulière. Au total, 440 zones criminogènes sont recensées dans le Grand Conakry et seront déguerpies. « Qu’ils soient Guinéens ou non Guinéens, des mineurs, des femmes, des hommes, dans toutes les 440 zones criminogènes du Grand Conakry, des îles de Los jusqu’à Maneah, tout le monde sera déguerpi », promet-il.
N’Famoussa Siby