La récente crise de l’approvisionnement en carburant a conduit à une flambée des coûts des transports en commun, provoquant le mécontentement des passagers. En effet, cette pénurie a engendré une escalade vertigineuse du prix du transport public à Conakry ce mardi 31 décembre 2024. Depuis la nuit dernière, les chauffeurs de taxi et de tricycle négocient le trajet entre 5 000 et 10 000 GNF, au lieu de 2 500 GNF le tronçon.
Cette hausse brutale des tarifs a provoqué un grand ressentiment parmi les usagers. « C’est devenu insupportable », déplore une cliente rencontrée dans un tricycle. « Avec cette hausse, il nous faut consacrer une grande partie de notre budget au transport, ce qui réduit considérablement nos prévisions du mois à venir. Vous imaginez, moi, je vais jusqu’en ville et depuis la T7, j’ai d’abord payé 30.000GNF de là-bas à Nongo », indique un autre citoyen.
Quant à eux, les conducteurs attribuent cette hausse à l’escalade des coûts du carburant sur le marché noir et aux problèmes d’approvisionnement qu’ils rencontrent dans les stations-service.
« Nous sommes obligés d’acheter le carburant à prix d’or pour pouvoir travailler », explique Moussa Camara, un chauffeur de taxi-moto. « Si nous ne répercutons pas cette hausse sur les tarifs, nous ne pourrons plus faire face à nos dépenses », ajoute-t-il.
Cette situation illustre la fragilité des groupes les plus démunis face aux variations du coût des carburants. On appelle les responsables à mettre en place des mesures durables afin d’assurer un approvisionnement constant en carburant et de stabiliser les tarifs des transports.
Du côté de la Société nationale des Pétroles (SONAP), cette pénurie de carburant qui secoue le pays s’explique par le retard pris par le bateau ravitailleur pour cause d’« intempéries ».
JRI de l’ombre