Après la phase de débat dans le procès opposant l’ancien ministre de l’Enseignement préuniversitaire, Ibrahima Kourouma, et Mohamed V Sankon à l’État guinéen devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), c’était autour des réquisitions et des plaidoiries ce lundi 17 mars 2025.
Dans ses réquisitions, le parquet a requis 5 ans de prison et une amende de 50 milliards GNF contre chacun des prévenus. Il demande également la confiscation des biens identifiés et la saisie de tout autre bien que la Direction des opérations et des contrôles anticorruption (DOCAD) pourrait découvrir. Cette requête repose sur l’article 768 du Code pénal, qui impose la saisie des biens en cas de non-remboursement des fonds détournés.
La partie civile, dans sa plaidoirie, a mis l’accent sur des irrégularités majeures dans la gestion des fonds publics, notamment la somme de 225,9 milliards GNF destinés aux examens et infrastructures scolaires, 232,1 milliards GNF de dépenses injustifiées et 154,4 milliards GNF alloués à l’organisation d’ateliers sans pièces comptables probantes.
Quant à Mohamed V. Sankon, il est soupçonné d’avoir accumulé un patrimoine disproportionné sans justification valable. Il a invoqué un héritage paternel et des investissements de son épouse, mais n’a fourni aucune preuve tangible, selon l’agent judiciaire.
Aminata Camara