Boubacar Diallo, un couturier de 32 ans, a été retrouvé sans vie dans son atelier, situé dans la zone de « Garage-Berliet », au quartier Koloma2, en bordure de l’autoroute Leprince. La découverte a rapidement attiré l’attention des habitants et des forces de l’ordre.
Selon Sory Kourouma, secrétaire administratif du quartier, l’alerte a été donnée tôt dans la matinée. « On a reçu un appel nous informant qu’un décès a eu lieu à Bambéto. On est venu sur le terrain. De demande en demande, on a appris qu’il a été poignardé, on ne sait pas par qui », a-t-il expliqué.
Un agent de la police routière a ouvert l’atelier pour découvrir la scène : des traces de sang, quelques billets d’argent et le corps sans vie du couturier. La victime, qui passait la nuit dans son atelier comme de nombreux artisans en cette période de forte demande avant la fête de Ramadan, ne s’était pas manifestée au petit matin. Ce détail a intrigué les passants. « Boubacar n’avait pas l’habitude d’ouvrir son atelier très tôt. C’est ce qui aurait attiré l’attention », ajoute Sory Kourouma.
Son frère, Ahmad Pathé Diallo, reste dans l’incompréhension face à cette perte brutale. Selon lui, c’est ce matin qu’il a été informé que son petit frère est décédé la nuit. « Je ne sais pas de quoi il est mort. Les enquêteurs n’ont pas fini leur travail. Il lisait beaucoup le Coran. Il est célibataire », indique-t-il, tout en mentionnant également les problèmes de santé que Boubacar avait connus par le passé, notamment une épilepsie dont il semblait s’être remis depuis deux ans.
Les forces de l’ordre ont rapidement sécurisé la zone, permettant à la police scientifique d’effectuer les premières constatations. Le corps a été transporté à la morgue du CHU de Donka pour une autopsie.
Lamine Camara