Human Rights Watch (HRW) a fait part de son profond désespoir suite à la grâce présidentielle attribuée à Moussa Dadis Camara, ancien dirigeant guinéen qui a écopé d’une peine de 20 ans de réclusion en juillet 2024 pour des crimes contre l’humanité associés au massacre du 28 septembre 2009. Tamara Aburamadan, avocate au sein du programme de justice internationale de HRW, a décrit cette décision comme un « choc », en notant qu’elle survient moins d’un an après la sentence et alors qu’une procédure d’appel est toujours en instance. Elle a aussi remis en cause la légalité de cette grâce, insinuant qu’elle pourrait être anticipée selon le droit guinéen.
HRW a précédemment loué le jugement de juillet 2024, le considérant comme un tournant pour la Guinée, étant donné qu’il marquait la première instance où des actes de crimes contre l’humanité ont été jugés dans le pays. L’entité a insisté sur le fait que cette sentence véhiculait un message puissant contre l’impunité et apportait réparation aux victimes du carnage de 2009.
La grâce accordée à Dadis Camara suscite des craintes concernant la détermination des autorités guinéennes en matière de justice et de lutte contre l’impunité, mettant en doute les progrès accomplis dans le contexte du procès relatif au massacre du stade.
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