Le corps de Sabandia Rajack Kavi, un Indien de 26 ans, célibataire et sans enfant, a été retrouvé ce samedi 5 avril 2025 dans l’hôtel « Manden », situé dans le quartier Kouroudakoro II, secteur Manden, dans la commune urbaine de Siguiri. D’après nos informations, la victime était arrivée en Guinée il y a environ une semaine dans le cadre de son travail, en raison de son rôle dans la gestion d’un magasin de pièces détachées à Siguiri. Il est revenu dans la ville la veille et a passé sa première nuit à l’hôtel. Son corps a été découvert le matin suivant.
À la suite de son constat initial, le Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin-gendarme, a affirmé que la pendaison était mise en scène.
« À notre arrivée sur les lieux avec le procureur, nous avons d’abord demandé si la victime avait passé la nuit en compagnie de quelqu’un. La réponse fut négative. En ouvrant la porte, la clé a été insérée sans difficulté dans la serrure, ce qui est suspect. Si la victime s’était enfermée seule, la clé serait restée à l’intérieur de la chambre. Deuxièmement, il n’y avait aucune trace de lutte dans la pièce où il a été retrouvé pendu. Or, une personne qui se pend souvent lutte contre la corde, et des traces de cette lutte sont généralement visibles. Troisièmement, des briques étaient disposées derrière la fenêtre de la chambre, et une barre de fer semblait avoir été utilisée pour faire entrer la clé par la fenêtre et la déposer sur la table. Enfin, la corde était enroulée trois fois autour du cou de la victime, ce qui est impossible à réaliser seule », a précisé le médecin-gendarme.
Le procureur du tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima Camara, a déclaré que l’enquête était ouverte. « Des personnes seront convoquées et entendues, mais pour l’instant, nous n’avons aucun élément concret. Ce que nous savons, c’est que cette mort semble suspecte », a-t-il indiqué.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri