Ce 7 avril 2025, un message de « réconciliation » diffusé par l’artiste Mohamed Azaya accusé de violences conjugales, avec le soutien implicite du ministère de la Culture et de la Présidence de la République, a provoqué l’indignation des collectifs féministes et des défenseurs des droits des victimes. Dans un communiqué cinglant, des associations comme le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) dont le club des jeunes filles leaders de Guinée, Malaff-Guinée, Amazone de la presse Guinéenne, Afeldgui, FFDD et la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) dénoncent une « mise en scène politico-institutionnelle » qui banalise les violences et piétine les droits des victimes.
Selon ces ONG ce texte, dépourvu de reconnaissance explicite des faits ou d’excuses, réduit les violences à de simples « aléas du couple ». Or, rappellent les signataires, « les violences conjugales sont des infractions, parfois des crimes ».
Les associations soulignent que cette opération de réhabilitation contrevient au Code pénal et à la Déclaration universelle des droits de l’homme, tout en sapant les avancées issues de la lutte contre les VBG.
Le communiqué pointe une « faute grave » de l’État :
Silence complice : Aucune condamnation claire des violences, malgré les engagements nationaux (lois de 2019-2024 renforçant la protection des victimes).
La participation institutionnelle à ce message envoie un signal désastreux, notamment aux 60 000 femmes hébergées annuellement dans des structures d’urgence.
Toutefois, ces associations exige le respect des engagements juridiques de l’État guinéen en matière de protection des victimes de violences.
Elles promettent par ailleurs, de :
- Défendre, informer, accompagner les victimes.
- Dénoncer toute tentative de manipulation ou de récupération politique.
- Refuser toute banalisation de la violence.
- Travailler à la construction d’un État de droit qui protège réellement.
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