La 17e édition des 72 Heures du Livre de Conakry s’est officiellement ouverte ce mercredi 23 avril dans la capitale guinéenne. Organisé chaque année les 23, 24 et 25 avril par l’Association Guinée Culture, L’Harmattan Guinée, et l’ensemble des professionnels du livre, cet événement majeur célèbre la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette édition est placée sous un thème fort et symbolique : « La puissance féminine », mettant en lumière le rôle déterminant de la femme dans la société contemporaine.
La cérémonie d’ouverture a rassemblé un large public : passionnés de lecture, personnalités littéraires, autorités de la transition guinéenne dont le président du Conseil National de la Transition (CNT), ainsi que des représentants du pays d’honneur, le Rwanda, et du royaume d’Espagne.
Dans son discours d’ouverture, Diaka Camara, commissaire générale de l’événement, a souligné la portée symbolique de cette édition.
« Cette année, notre ambition est claire : placer la puissance féminine au cœur de la réflexion, de l’expression et de l’action culturelle. Ce salon, devenu incontournable dans le paysage littéraire guinéen et africain, tisse des ponts entre auteurs, éditeurs, enseignants, lecteurs, élèves et institutions. Plus de 50 000 visiteurs sont attendus pour une programmation riche : dédicaces, panels, ateliers, expositions, projections, rencontres scolaires et universitaires. C’est la jeunesse que nous voulons inspirer. C’est la société que nous voulons toucher », a-t-elle souligné.
De son côté, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a exprimé sa satisfaction.
« Cette année, nous nous réunissons autour d’un thème aussi puissant qu’engagé : la puissance féminine. C’est avec fierté et reconnaissance que je participe au lancement de cette 17e édition, pour soutenir les œuvres de Sansy Kaba Diakité », a-t-il soutenu.
Le chef de cabinet du ministère de la Culture, Thierno Hamidou Bah, a salué l’engagement de tous les acteurs du livre et rappelé la mission de cette manifestation.
« Célébrer la puissance féminine à travers le livre, c’est reconnaître que les mots ont toujours été des armes de liberté pour les femmes. Que cette 17e édition soit celle de la lumière, de l’espoir et de la reconnaissance du rôle des femmes dans le récit national », a-t-il déclaré.
Quant à Charlotte Daffé Touré, ministre de l’Action féminine et de l’Enfance, elle a souligné l’importance de l’événement dans le cadre de la refondation nationale.
« Le gouvernement, à travers ses réformes et ses politiques publiques, place le livre au centre de cette refondation. Notre ministère est fier d’être co-parrain de cet événement, qui fait éclore de nouvelles voix féminines et inscrit durablement les femmes dans l’histoire littéraire de la Guinée », a-t-elle souligné.
Cette édition se distingue également par l’innovation : la présence de grandes journalistes et chroniqueuses africaines venues de tout le continent. Pendant trois jours, elles animeront des émissions spéciales autour du thème central, donnant la parole à des actrices du changement, écrivaines, penseuses, pour interroger les récits, amplifier les voix et faire vibrer les idées.
Cette cérémonie de lancement a pris fin par la remise des trophées, notamment au Père Vincens Rahola, ainsi que par le Prix Littéraire des Lycéens de Guinée.
Aminata Camara