Au Tribunal de Première Instance (TPI) de Boké, lors de l’audience correctionnelle du mardi 6 mai 2025, Thierno Mamadou Bah et Mamoudou Bangoura ont comparu pour des faits de faux et usage de faux en écriture publique. Les deux prévenus n’ont pas nié les faits qui leur sont reprochés.
Détenus depuis le 2 mai 2025 à la maison centrale de Boké, communément appelée « Pont de fer », Thierno Mamadou Bah, informaticien, et Mamoudou Bangoura, plombier opérant dans un cybercafé à Kamsar, ont été appelés à la barre. Interrogés par le juge audiencier Daouda Bangoura, ils ont rapidement reconnu les faits, avant de détailler leur mode opératoire : ils modifiaient les données figurant sur de vieux extraits d’actes de naissance fournis par leurs clients pour en faire de nouveaux documents falsifiés.
Le procureur de la République près le TPI de Boké, après les avoir interrogés, a qualifié leur démarche de « manifestation de mauvaise foi ». Selon lui, ces spécialistes du numérique auraient pu mettre leurs compétences au service de causes légales, au lieu de s’adonner à la falsification de documents officiels — une tâche exclusivement réservée aux services municipaux.
Ce dossier intervient en pleine période de recensement national biométrique à vocation d’état civil. Pour cette raison, le procureur a demandé le renvoi de l’affaire afin de permettre à la coordinatrice préfectorale du recensement de suivre les débats.
L’audience a finalement été renvoyée au 15 mai 2025 pour la poursuite des débats.
Mamadou Bah, depuis Boké