Mohamed Traoré et Fatoumata Barry, ces deux élèves guinéens, ont été accueillis en héros à leur retour du Canada, après leur brillante performance lors de la 34e édition de la dictée PGL francophone. La Guinée célèbre une double victoire historique : Mohamed a décroché la première place mondiale, tandis que Fatoumata s’est classée troisième, marquant ainsi un tournant remarquable dans l’histoire de la participation guinéenne à cette prestigieuse compétition internationale.
Ce vendredi, une conférence de presse a été organisée pour leur rendre hommage et mettre en lumière l’impact de cet exploit sur le système éducatif guinéen.
Le président de l’Association Guinéenne des Écoles Privées, Abdoulaye Hady Diallo, a salué l’exploit des deux élèves et le travail de longue haleine qui a mené à cette réussite. « Depuis l’année dernière, nous avons frôlé la victoire. Cette année, nous avons mis en place un plan rigoureux avec l’appui du ministère de l’Éducation. Le résultat est là : deux trophées pour la Guinée. C’est le fruit d’un engagement collectif et d’un amour renouvelé pour la lecture dans nos écoles », a-t-il déclaré.
Il a également souligné l’importance de la dictée PGL dans la sensibilisation des familles à la lecture. « Quand on ne sait pas lire, on ne peut pas être bon en dictée. Ce concours pousse les familles à se poser la vraie question : est-ce que mon enfant sait lire ? », a-t-il ajouté.
Très émue, Fatoumata Barry, lauréate de la troisième place, a partagé son expérience « Je suis fière de ce parcours. Même malade, j’ai tenu à participer. J’espère que cela inspirera d’autres élèves guinéens à croire en leurs rêves et à s’intéresser à la lecture », a-t-elle souligné.
Mohamed Traoré, sacré champion du monde, a exprimé sa joie avec une maturité impressionnante « Merci à mes parents, à mon école, à ma directrice et à mon encadreur. Je suis très fier de cette victoire, c’est un rêve devenu réalité », a-t-il indiqué.
Leurs parents, très émus, ont souligné le rôle crucial de la famille dans l’éducation. Madame Traoré, mère de Mohamed a appelé tous les parents à suivre de près la scolarité de leurs enfants « L’école seule ne suffit pas. La famille et l’école doivent se compléter pour accompagner les enfants dans ce monde devenu si complexe », a-t-elle confié.
Le père de Fatoumata Barry, quant à lui, a salué l’encadrement, les écoles et le système éducatif guinéen « Ces résultats montrent que notre système éducatif a du potentiel. Sur 76 candidats, nos enfants se sont hissés en tête. C’est une immense fierté », a-t-il salué.
L’Association Guinéenne des Écoles Privées envisage désormais d’étendre cette dynamique à tout le pays, en appelant les partenaires et passionnés d’éducation à rejoindre ce mouvement de valorisation de la lecture et de l’excellence.
Thierno Amadou Diallo