Une fouille surprise menée par le procureur près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara, a mis à nu de graves dysfonctionnements au sein de la maison d’arrêt de la ville. Cette descente inopinée, effectuée dans la matinée du vendredi 23 mai 2025, a permis de découvrir plusieurs objets interdits détenus par les prisonniers.
La fouille systématique des cellules a permis de mettre la main sur une importante quantité d’effets non autorisés. Parmi les objets saisis, on compte plusieurs téléphones portables, des chargeurs, des écouteurs, des petits sacs, des médicaments ainsi que des ceintures — autant d’éléments qui ne devraient en aucun cas se retrouver entre les mains de détenus.
Cette découverte relance la question de la sécurité et du contrôle au sein de cet établissement pénitentiaire, pourtant censé être strictement surveillé.
À sa sortie, visiblement agacé par les résultats de cette fouille, le procureur Ibrahima 1 Camara a condamné fermement cette situation qu’il juge « inadmissible ».
« Vous-même, vous avez vu. C’est inadmissible. Comment des détenus peuvent-ils se procurer autant de téléphones dans une prison ? Il y a manifestement un laxisme ou une complicité quelque part. Incha’Allah, les responsabilités seront situées et des mesures fermes seront prises », a-t-il déclaré à la presse locale.
Cette opération a été saluée par certains observateurs comme un pas important vers une meilleure gouvernance du système pénitentiaire dans la préfecture de Siguiri. Cependant, de nombreuses interrogations demeurent : comment ces objets ont-ils pu entrer dans la prison ? Quelles complicités internes ou externes pourraient être mises en cause ? Et surtout, quelles sanctions seront prises à l’issue de cette enquête ?
Les jours à venir pourraient être décisifs pour la maison d’arrêt de Siguiri, alors que le procureur semble déterminé à faire la lumière sur cette affaire et à restaurer l’ordre dans l’établissement.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri