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Le XXI Siècle et ses dérives aux quatre coins du monde : les institutions multilatérales plus que jamais affaiblies.

Depuis le 1er Mai 2024, je griffonnais ce texte pour rendre compte d’un contexte inquiétant de la montée des conflits dans le monde. La démarche étant d’inciter certains intellectuels guinéens et africains à la production d’une tribune collective interpellative des puissances économiques et militaires du monde, tout comme l’ONU.

Bien que la démarche n’ait pas eu d’écho auprès des personnalités visées, et que le texte est resté ainsi dans mon ordinateur, le temps me donne tout de même raison quant à cette inquiétude qui se matérialise aujourd’hui par la cartographie des grands conflits inter-Etats qui s’agrandit depuis quelques jours avec ces affrontements meurtriers entre l’Iran et l’Israël.

La réflexion ci-dessous en substance.

De nos jours, le monde fait face à une instabilité globale à ses quatre points cardinaux. En plus de dame nature qui menace jour après jour l’existence de l’espèce humaine sur terre par le biais des interminables catastrophes naturelles dues au déréglément climatique, au-delà de l’instabilité interne aux Etats constitués, des foyers de tensions sous forme de conflits ouverts entre Etats écalent pratiquement tous les jours désormais. Les Etats dits puissants, jadis considérés comme garants de la stabilité mondiale, sont malheureusement ceux qui sont au-devant de ce spectacle malheureux. Et dans ce contexte tendu anxiogène, certains n’hésitent guère à user de la menace de se servir d’armes de destruction massive comme l’arme nucléaire.

Au regard de ce tableau désespérant d’un monde pacifique, où l’on se parle pour trouver des solutions consensuelles aux divergences, il est nécessaire de se poser la question suivante : Quelle est la véritable raison de l’existence des institutions multilatérales pour la paix et la cohésion dans le monde ?

Si nous jetons un regard dans le rétroviseur de l’histoire de notre ère, on peut bien se rappeler que le projet des Nations unies reposait sur la conviction que tous les États peuvent et doivent coopérer afin de résoudre leurs conflits pacifiquement et améliorer la vie de chacun.

L’idée de consolider la paix et la sécurité dans le monde est devenue une priorité dès 1899 avec l’organisation de la Conférence internationale de la paix à La Haye. Cette conférence visait à mettre en place des outils permettant de résoudre pacifiquement les crises, éviter les guerres et établir des règles de conflit. Par la suite, en 1919, la Société des Nations (SDN) a été créée « pour promouvoir la coopération internationale et obtenir la paix et la sécurité ». Cependant, le projet de la Société des Nations a échoué et n’a pu éviter la Seconde Guerre mondiale.

Ainsi est créée officiellement, l’Organisation des nations unies (ONU) le 24 octobre 1945 sur les ruines de la Société des Nations (SDF), après la deuxième guerre mondiale.

Les Etats-Unis, la Chine, l’Union soviétique, le Royaume-Uni ont rédigé la charte de cette organisation qui devait, sur les ruines de la SDN, prêcher la paix dans le monde, et pouvoir se donner les moyens de convaincre des Etats belliqueux à ne pas franchir une certaine ligne qui menacerait les citoyens libres de ces pays, et même la paix mondiale.

Le paradoxe de l’histoire est que plusieurs décennies après, ces Etats rédacteurs de la charte des Nations unies, sont aujourd’hui soit en conflits latents les uns contre les autres en leur sein, soit contre d’autres Etats indépendants, soit en conflits ouverts par procuration à travers d’autres Etats.

Dans cette atmosphère toxique, où la paix mondiale est plus que jamais fragilisée et menacée, les institutions internationales garantes de cette stabilité mondiale sont autant fragilisées.

Ainsi l’intérêt de cette démarche était d’éveiller la conscience des Africains sur le fait que des conflits peuvent bien se passer à des milliers de kilomètres de notre position géographique, et que nous finissions par en subir les conséquences ne serait-ce qu’économiques. Elles peuvent bien être pires selon la configuration des dits conflits. D’où la nécessité que les intellectuels africains et les Etats africains se fassent aussi entendre sur ces sujets majeurs qui nous concernent d’une manière ou d’une autre

Mamadou Oury DIALLO

Journaliste

Président du Mouvement des Patriotes Libéraux

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