La troisième journée du baccalauréat unique, session 2025, a été marquée à Siguiri par le démantèlement de réseaux de fraude bien organisés. Plusieurs opérations ont été menées ce jeudi 27 juin dans des centres comme Elhadj Oumar Tall, Sékou Tamimou Barry, Roi Hassan II, entre autres.
Selon nos informations, c’est le superviseur national pour la région de Kankan qui a effectué une descente inopinée dans plusieurs centres d’examen. Sur place, il a surpris des groupes composés en majorité d’enseignants, en pleine activité frauduleuse. Ces derniers traitaient les sujets du baccalauréat pour les candidats via des groupes WhatsApp ou par des moyens plus traditionnels dits « main à main ».
Des téléphones portables, ainsi que plusieurs documents contenant les corrigés des épreuves, ont été saisis. Les fraudeurs présumés ont été immédiatement interpellés et embarqués par la gendarmerie.
Un surveillant, qui a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat, s’est dit profondément choqué par l’implication de certains encadreurs dans ces pratiques.
« Moi, je suis très déçu. Certains encadreurs organisent de véritables mafias dans les centres d’examen. À chaque épreuve, les élèves cotisent de l’argent pour soudoyer les surveillants, afin qu’ils les laissent utiliser des téléphones ou faire entrer les corrigés. Ce qu’ils appellent “main à main”. Pire encore, des délégués, secrétaires et chefs de centre passent de salle en salle pour extorquer de l’argent aux candidats, au nom d’un “partage” avec les responsables. Si ce système continue, c’est l’avenir de nos enfants qui est compromis. Malgré les interpellations, certains responsables exigent encore de l’argent aux candidats, même pour la dernière épreuve, pour continuer leur mafia », a-t-il confié à notre rédaction.
Ces révélations soulèvent une fois de plus la problématique de la moralité et de l’intégrité dans le système éducatif guinéen, notamment lors des examens nationaux.
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