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Route Dankakoro – Nafadji : un calvaire insoutenable pour les usagers

La route reliant Dankakoro à Nafadji, un tronçon stratégique de 50 kilomètres sur la route internationale Guinée-Mali, est dans un état déplorable, transformant chaque déplacement en un parcours du combattant, notamment pendant la saison des pluies. Cette voie, plus proche du Mali que de la route de Kouremalé, joue un rôle crucial dans les échanges commerciaux et le transport des populations entre les deux pays. Pourtant, son état dégradé impacte lourdement la vie quotidienne des habitants et freine le développement agricole et économique des villages environnants.

Depuis plusieurs années, ce tronçon est laissé à l’abandon, ce qui est d’autant plus choquant que la partie malienne de cette route est entièrement bitumée jusqu’à deux kilomètres à l’intérieur du territoire guinéen. Ce déséquilibre suscite une vive frustration parmi les populations locales et les usagers, qui constatent un véritable laisser-aller des autorités guinéennes.

Sirakain Sangaré, un usager quotidien de cette route, témoigne du calvaire enduré.

« L’état actuel de cette route est une honte pour la Guinée. Sur ces 50 km, notre pays est incapable d’y poser une couche de bitume depuis des années, alors que nos voisins maliens ont largement avancé. Dès que tu quittes Dankakoro, ton voyage se transforme en cauchemar. Le segment Dankakoro-Falama est impraticable, et pire encore, Falama-Koundjanbou-Leba-Banko jusqu’à Nafadji-frontière est un vrai défi. Nous, les motards, devons compter sur l’aide des éleveurs ou des piétons pour traverser certains passages. En saison sèche, ce trajet se fait en 1h45, mais aujourd’hui, sous la pluie, il nous faut près de 3 heures. Ces villages agricoles souffrent énormément. Sur cette route, il est courant de voir 2 à 3 véhicules embourbés dans la boue. On dirait que l’État guinéen ignore cette voie pourtant vitale, alors que les Maliens ont même avancé leur bitume de 2 km sur notre territoire », a-t-il expliqué avec colère.

Face à cette situation, le directeur préfectoral des travaux publics, Thierno Kera, reconnaît les difficultés et annonce des mesures imminentes.

« Nous sommes bien conscients des souffrances sur cette route. Récemment, un revêtement en terre battue a été posé, mais il n’a pas résisté à la charge et aux intempéries. Ce tronçon nécessite impérativement un bitumage. Les Maliens ont bitumé jusqu’à 2 km sur notre territoire, et nous faisons tout notre possible pour rattraper ce retard. À ce jour, nous avons procédé à plus de trois évaluations, la dernière en collaboration avec des experts chinois envoyés par notre frère Fodé Amadou Fofana, conseiller spécial du président. Je viens d’achever ce travail et, incha’Allah, dès la fin des grandes pluies, les travaux commenceront. Par ailleurs, Ousmane Doumbouya, un autre conseiller du président, appuie activement ce dossier auprès du chef de l’État », a affirmé  le directeur préfectoral des travaux publics à Siguiri.

La réhabilitation de cette route est indispensable pour la sécurité, la mobilité, et le développement durable dans la région de Siguiri.

Ibrahima Camara, depuis Siguiri 

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