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Kankan en proie à une crise de gas-oil

C’est une situation à laquelle l’on peine à trouver une explication. Mais depuis quelques jours, la ville de Kankan est confrontée à une pénurie du gas-oil. Conséquence, de longues files devant les stations d’essence sur place. Et bien sûr, le marché noir en profite pour se livrer à la spéculation.  

Avoir du gas-oil est devenu actuellement un parcours de combattant dans la cité de Kankan.  Syndicalistes, passagers et chauffeurs estiment que cela est l’expression de la mauvaise foi des pompistes et propriétaires de stations. Abou Traoré, syndicaliste de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG accus les pompistes d’entretenir la crise : « les longues files d’attente sont observées parce qu’il n’y a pas de gas-oil. Les pompistes ont du carburant mais font de la mauvaise foi. Nous tendons vers la deuxième semaine de cette soi-disant crise orchestrée par les pompistes ». Pourtant, dit-il, la crise en question n’est pas sans conséquences : « Nous avons dans nos véhicules des choses périssables et si nous n’avons pas de carburant, les pertes que nous subissons sont très importantes ». Présumant que cette crise un prélude à l’augmentation du prix du carburant, le syndicaliste invite même l’Etat à assumer : « S’ils veulent augmenter le prix du carburant, que l’État le fasse. Mais qu’il ne nous laisse pas dans la gueule des pompistes ».

Il faut dire que profitant de la situation, le marché noir propose le litre du gas-oil jusqu’à 15 000 GNF.

Alors qu’elle devrait se rendre à un marché hebdomadaire où elle entendait exposer ses marchandises, Tiranké Condé est obligée de prendre son mal en patience. Car pour l’instant, son chauffeur ne trouve pas le fameux gas-oil. « Depuis trois jours, je cherche à aller à des marchés hebdomadaires, en vain. Cela impacte négativement notre business et nos familles, car nos maris ne peuvent plus satisfaire à tous nos besoins », se plaint-elle.

Face aux différentes accusations des chauffeurs et passagers, Mohamed Diaby, exploitant à la station de Senkefara, indique qu’ils ne sont pas toujours les gagnants d’un tel contexte. Certes, ils vendent énormément de carburant en pareille circonstance. C’est ainsi qu’il dit qu’au niveau de station, on a vendu plus de 10 000 litres de gas-oil depuis hier. Toutefois, avec les embouteillages et le tension ambiante, ils perdent également beaucoup d’argent. « Nous avons également perdu beaucoup d’argent avec ces embouteillages. Quand nous commençons à vendre, tantôt, ce sont des cris ou des bagarres. Si les agents de défense ne sont pas à nos côtés, nous perdons beaucoup ».

Outre Kankan, la triste réalité serait aussi d’actualité dans la ville de Siguiri, apprend- t- on.

Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com 

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