Ce mardi 14 Mars 2023, le procès sur le meurtre de Diariou Sacko s’est poursuivi au tribunal de première instance de Mafanco. Le procureur du tribunal du même nom a requis 30 ans de prison contre Jean Goivogui, accusé de vol, d’assassinat et d’association de malfaiteurrs contre une personne tuée en 2016.
Les faits remontent en 2016 lorsque Ibrahima Sory Sylla remarque des traces sur le corps de sa petite amie qui est Diariou Sacko. Quand ce dernier lui demande qui lui a fait ça, la fille a dit que c’est sa propre mère et son père adoptif qui la bastonnaient presque tous les jours. C’est ainsi que les deux amoureux ont décidé de mettre fin à cette pratique, en metrant en place un plan. Le plan consistait en effet, à voler de l’argent à la mère de la jeune fille pour pouvoir aller à l’extérieur du pays et avoir de quoi passer les fêtes de fin d’année. Ibrahima Sory Sylla a donc fait appel à son grand Jean GOIVOGUI, qui, lui aussi, appelle Papeh pour leur prêter main forte dans leur sale besogne.
C’est le 22 décembre 2016 que le groupe des malfrats, munis de cordes, de ciseaux et de couteaux, aurait décidé de passer à l’acte, en débarquant tôt le matin au domicile de Fatou SACKO situé à Tombolia. Alors que cette dernière dormait encore. Selon le procureur, ces derniers ont ligoté, torturé Dame Fatou Sacko, avant de la dépouiller des sommes de 40.000 dollars, 16.000 euros, 15 millions de francs guinéens ainsi que mille grammes d’or, des bijoux et autres objets de valeur.
La mère de Fatou Sacko avait quand même pu reconnaître Ibrahima Sory Sylla, le petit ami de sa fille. Chose d’ailleurs qui lui a coûté la vie. En effet, selon le procureur du tribunal de première instance de Mafanco, le jeune garçon, par peur d’être dénoncé, a exigé de sa petite amie de le laisser tuer sa mère. Une idée que la fille avait rejetée en premier lieu, avant d’accepter. « C’est ainsi que Ibrahima Sory s’est retourné dans la chambre et a mis fin à la vie de Dame Diariou », a-t-il expliqué.
C’est ensuite le téléphone de la victime que Jean Goivogui avait volé et offert à son ami Seydouba Bangoura, qui a permis à la police d’identifier les meurtriers. Ainsi, de file à aiguille, les enquêteurs ont réussi à mettrf le grapin sur plusieurs personnes.
Les deux autres complices en l’occurrence Ibrahima Sory Sylla et Papeh sont, pour le moment, en cavale. Quant à Fatou sacko, 15 ans au moment des faits, elle a été jugée et condamnée par le tribunal pour enfants avant d’être mise à la disposition d’une Ong pour sa rééducation.
Quant à Jean Goyvogui, après la requalification des faits à lui reprochés, ses avocats ont demandé à ce que soit revues les réquisitions du procureur et qu’il soit condamné à la hauteur de sa forfaiture. D’autant que, disent-ils, les délits d’assassinats et d’association de malfaiteurs sont déjà écartés de son dossier. L’affaire a été renvoyée au 25 mars prochain pour le verdict.
Aliou Nasta
