L’ambassade de France en Guinée a organisé, ce jeudi 9 octobre 2025, une rencontre de présentation des actions menées pour soutenir les Industries Culturelles et Créatives (ICC) en Guinée. L’événement s’est tenu au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG), en présence de l’ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Leone, Luc Briard, du ministre guinéen de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, ainsi que de plusieurs cadres du département et des partenaires.
Cette rencontre visait à mettre en lumière les différents projets d’appui à la culture guinéenne, articulés autour d’un fil conducteur centré sur les jeunesses :
- créatives et entrepreneuriales ;
- universitaires ;
- associatives et engagées ;
- et numériques.
À travers le Fonds Équipe France (FEF), la France soutient plusieurs initiatives dans le secteur culturel guinéen.
Dans le domaine du cinéma, par exemple, des projets d’accompagnement à la production de films sont en cours, notamment le projet “Mouramanya”, piloté par le cinéaste Thierno Souleymane Diallo.
Le spectacle vivant bénéficie également de cet appui, à travers des initiatives telles que La Nuit du Conte de Petit Tonton ou encore les activités de Circus Baobab, dirigé par Kerfalla Balada Camara.
Le Musée national de Conakry, quant à lui, est appuyé dans le cadre de la création de son musée virtuel.
Cette démarche illustre l’excellence des relations franco-guinéennes et la volonté de la France d’accompagner durablement le développement du secteur culturel national.
« C’était très important pour moi d’être aux côtés du ministre de la Culture, qui est extrêmement dynamique. Nous étions ensemble à Laval samedi dernier pour mesurer le poids des diasporas guinéennes dans l’entrepreneuriat et dans la culture. Des artistes guinéens, comme Circus Baobab, ont même performé au Quai d’Orsay à la clôture de l’Africa Days, un événement dédié aux diasporas africaines. Nous avons ici, au CCFG, une véritable maison de la jeunesse franco-guinéenne. Il est essentiel d’avoir des outils pour accompagner cette jeunesse, que ce soit dans l’intelligence artificielle, le spectacle vivant, la musique, le cinéma ou la préservation du patrimoine. Ces initiatives permettent aux jeunes guinéens d’écrire, de produire et de raconter leurs histoires », a déclaré l’ambassadeur Luc Briard.
De son côté, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a salué l’engagement de la France pour la promotion du secteur culturel guinéen.
« Depuis l’avènement du président de la République, la culture a été érigée au rang des priorités. Elle constitue même la composante du deuxième pilier de sa vision de développement, Simondo 2040. L’ambassadeur de France en Guinée déploie des efforts considérables pour la recherche de financements, la formation et l’accompagnement de nos jeunes entrepreneurs culturels et de nos artistes, dans des domaines tels que le cinéma, la mode ou la musique. Il était donc important pour nous d’assister à cette rencontre afin de reconnaître ces efforts et de réaffirmer notre volonté de renforcer cette coopération culturelle au bénéfice de nos acteurs », a-t-il souligné.
Le ministre a également exprimé le souhait de voir le prochain Fonds Équipe France orienté vers le secteur musical, « afin de permettre à nos artistes et musiciens de bénéficier d’un accompagnement plus structuré et adapté à leurs besoins ».
En misant sur l’entrepreneuriat culturel, l’ambassade de France agit, en étroite collaboration avec le ministère guinéen de la Culture, pour aider les jeunes à développer des projets viables et à accéder à de réels débouchés économiques dans les domaines du cirque, du conte, de la musique et du cinéma.
À noter que cette rencontre a été précédée par l’inauguration d’un tout nouveau studio dédié à l’intelligence artificielle au sein du CCFG, symbole de l’innovation au service de la créativité guinéenne.
Par ailleurs, la France annonce l’organisation du Forum “Création Africa” en 2025 à Lagos (Nigeria). Ce rendez-vous majeur réunira entrepreneurs, artistes, producteurs, innovateurs et décideurs du continent et du monde entier pour imaginer de nouveaux modèles de collaboration culturelle.
N’Famoussa Siby