Ce mercredi 19 et demain jeudi 20 février 2020, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) appelle à une nouvelle protestation contre le projet de nouvelle constitution du président Alpha Condé. Mais en termes de mobilisation, le mot d’ordre peu suivi. Et même dans des zones habituellement chaudes en pareilles circonstances, comme Sonfonia et Wanindara, dans la banlieue nord de Conakry et fiefs de l’opposition, ne connaissent encore d’incidents majeurs. Par contre, des échauffourées sporadiques sont notées en certains points de l’autoroute Fidel Castro. Par ailleurs, à Dar-es-Salam, dans la commune de Ratotom, l’on nous rapporte qu’un policier a été atteint par un projectile à la tête.
À Sonfonia, le mot d’ordre de manifestation n’est quasiment pas observé par les citoyens. Même au niveau des commerces, quelques boutiques et magasins restent ouverts. Dans leur ensemble, les citoyens vaquent à leurs occupations. Notre reporter a particulièrement remarqué quelques femmes se rendant au marché pour les courses quotidiennes. Quelques jeunes étaient également regroupés dans les cafés au bord de la route.

Bien sûr, les forces de l’ordre veillent au grain au niveau des principaux carrefours et dans les environs de quelques stations d’essence, elles aussi ouvertes. Les conducteurs de taxi-motos, eux aussi, roulent comme d’habitude.
Climat relativement différent à Winindara. Là, à l’exception des audacieux tenanciers de quelques cafés, boutiques et magasins ont les rideaux tirés. Seule une pharmacie située au cœur du carrefour et près d’un PA était ouverte.
Par contre, à Dabompa Tamisso, de manière sporadique, quelques jeunes se sont livrés à des jets de pierres et ont érigé des barricades. Mais cela reste circonscrit et surtout sans suite. Du côté de Bambeto, une consœur nous rapporte qu’un policier a été touché par un projectile au niveau de la tête suite à des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants au carrefour Dar-es-salam.
Ibrahima Kindi Barry