Rien ne va plus entre le préfet de N’zérékoré, El hadj Sory Sanoh et préfet le collectif régional des organisations de défense des droits de l’homme. A travers une déclaration, rendue publique ce samedi 29 février 2020, le collectif exige une poursuite judiciaire contre le préfet pour violation des exigences de l’article 26 de la constitution.
A l’occasion d’un point de presse tenue hier vendredi, le préfet de N’zérékoré a laissé entendre qu’il n’est pas un nouveau militant du RPG : « Depuis 1991 jusqu’à maintenant je suis avec Alpha Condé. Parce que j’épouse son idéologie. Donc, tout ce qu’il me dit et je le dis, même s’il dit d’égorger quelqu’un, moi je ne peux que l’appuyer dans sa démarche. »
Pour les organisations de défense des droits de l’homme, cette déclaration de Sory Sanoh est de nature à inciter des individus mal intentionnés à commettre des actes barbares et violents. Selon Me Théodore Michel Loua, porte-parole du collectif une plainte contre l’État guinéen, du fait de son préposé, devant la Cour de justice de la CEDEAO est envisageable.
« La déclaration du préfet viole l’article 26 de la constitution du 07 mai 2010 qui dispose : quiconque occupe un emploi public ou exerce une fonction publique est comptable de son activité, et doit respecter le principe de neutralité du service public », indique Me Michel Loua.
Copie déclaration
De N’Zérékoré, Niouma Lazare Kamano pour ledjely.com
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