Alors que l’humanité célèbre ce vendredi 20 novembre 2020 la 31ème édition de la Journée internationale de l’enfant, des petits guinéens continuent de marchander dans les rues du pays à la recherche de quoi se nourrir. Une forme d’exploitation qui gagne du terrain en Guinée, exposant cette couche vulnérable à la déscolarisation, la délinquance juvénile et des violences.
A la maison des jeunes de Ratoma, un attroupement d’enfants dont l’âge varie entre 5 et 15 ans a attiré notre attention. A la lumière des choses, on s’est rendu compte que ces enfants vendeurs étaient en train d’observer une compétition éducative (concours de lecture et jeux). Très vite, certains d’entre eux se sont mêlés dans la danse, laissant momentanément leurs marchandises à la merci de la foule.
Avec en main un petit plateau contenant des biscuits et des bonbons, Moussa, environ 10 ans, est le premier a répondre avec brio aux questions des animateurs. “C’est bien, continues comme ça, même si tu dois revendre en dehors des cours », a conseillé l’un des animateurs qui l’a récompensé par un jus afin d’étancher sa soif.
Trente minutes après, il n’y avait plus aucune trace des élèves des écoles invités. Les petits vendeurs prirent aussitôt possession de leurs chaises. Les plus audacieux se sont succédés les uns après les autres afin de tenter de gagner des boissons et/ou des kits scolaires.
Certains d’entre eux ne savent probablement pas que c’est leur jour de fête, mais ils auront participé à cette célébration qui n’a rien à voir avec les commémorations traditionnelles.
La Guinée fut le 14ème pays au monde à ratifier la Convention relative aux droits de l’enfant. Toutefois son application fait défaut en raison notamment de la précarité dans laquelle vivent de nombreuses familles.
