Incroyable mais vrai ! Au camp d’infanterie de Dubréka, 100 kilogrammes de chanvre indien, présentés comme appartenant à une dame, ont été saisis par les agents du commissariat central de Dubréka. Ce jeudi 27 mai 2021, en collaboration avec le Tribunal de première instance de Dubréka, les présumés auteurs de ce trafic de drogue, tous des civils, ont été présentés à la presse.
Selon le capitaine Yamoussa Camara, chef section de la police judiciaire du commissariat central de Dubréka, tout est parti de l’interpellation d’un jeune, Alseny Mariama Sylla, connu dans la vente du chanvre indien dans un cabaret au quartier Kenendé. Une interpellation au cours de laquelle, d’après le capitaine, plusieurs agents ont été outragés puis « blessés grièvement par les amis du jeune Alseny Mariama Sylla ».
« Après cette saisie [de drogue] dans les mains de Alseny Mariama Sylla, dimanche dernier, et après son interrogatoire, il nous a fait comprendre qu’il s’approvisionne auprès d’une dame qui réside dans le camp d’infanterie de Dubréka. Et cette dame répond au nom de Saran Soumah, connue sous le nom de Maman Africa. Avec la collaboration des autorités du camp, nous avons pu perquisitionner son domicile où nous avons saisi ces deux colis qui pèsent au total 100kg. Et une fois à notre service, elle a reconnu les faits et a déclaré s’approvisionner à partir de la Sierra-Léone, précisément à Benna, avec des trafiquants léonais. Elle a l’habitude de vendre ses colis à Kolaboui, Kouroussa, Boké et qui transportent jusqu’en Guinée-Bissau et même au Mali », a expliqué le capitaine Yamoussa Camara.
Interrogée par des journalistes, Saran Soumah a reconnu être propriétaire de « 80 kilogrammes » de chanvre indien saisis à son domicile. « Je suis à Nengueya, plus précisément dans le camp d’infanterie de Dubréka, où la police a retrouvé 80 kilogrammes de chanvre indien dans ma maison. J’ai construit un cabaret où j’ai mis ces colis. C’est moi-même qui ai envoyé cette quantité de drogue en provenance de la frontière entre la Sierra-Léone et la Guinée. Je n’ai pas de clients à part des jeunes qui viennent s’approvisionner pour [re]vendre au détail dans le quartier. Je n’exporte pas de la drogue. Je suis une veuve. Vu la charge familiale de mes enfants et moi-même, je me suis lancée dans la vente de cette drogue », a-t-elle admis.
Balla Yombouno