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JUNIOR KPAKPATAKI : « le mouvement Elazologa n’a jamais été une antenne du FNDC »

Une clarification authentique ou un revirement dicté par le nouveau contexte ? En tout cas, après plusieurs mois de détention, Junior Kpakpataki Guilavogui, nous dit dans cette interview que son mouvement, Elazologa, n’a jamais été lié au FNDC. Même que son combat était moins en rapport avec le troisième mandat du président Alpha Condé que contre les promesses non tenues par ce dernier. Manifestement assagi pour son séjour carcéral, il invite au rassemblement et à l’union sacrée autour des intérêts supérieurs de Macenta, sa ville de cœur. Sa bataille est désormais un peu plus orientée vers cet objectif-là.

Après plusieurs mois en prison, vous êtes aujourd’hui libre même si vous êtes encore sous contrôle judiciaire. Le mouvement Elazologa, opposé au troisième mandat, est depuis longtemps muet. Est-ce que la détention du leader, Mamady Onivogui, a entraîné la mort du mouvement ?

Junior Kpakpataki Guilavogui : chaque structure a une vision et un calendrier. Donc aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le cadre de Elazologa parce qu’on a une nouvelle orientation et une nouvelle charte. On a dit non au troisième mandat et le troisième mandat est aujourd’hui acquis par le président Alpha Condé. Du coup, nous avons eu des accords avec les autorités en place et nous attendons la matérialisation sur le terrain parce que nous ne sommes pas membres du FNDC. Elazologa n’a jamais fait partie du Front national pour la défense de la constitution. Elazologa a été une structure qui s’est battue pour défendre les intérêts de Macenta auprès du pouvoir d’Alpha Condé, dont les promesses non tenues du président. Nous nous attendons à ce que les promesses soient tenues par le président Alpha Condé. Tous ceux aujourd’hui qui se trouvent en prison, ce sont des membres du mouvement Elazologa mais qui se sont battus pour le FNDC.

Vous avez lutté contre le troisième mandant et aujourd’hui vous dites qu’Elazologa n’a jamais été une antenne du FNDC à Macenta ?

Elazologa n’a jamais été une antenne du FNDC. Nous avons été contactés par les représentants régionaux du FNDC et nous leur avons dit que nous ne pouvons pas être une antenne du FNDC à Macenta. Nous, nous défendons les intérêts du mouvement Elazologa. Ces intérêts sont : le bitumage des voiries urbaines, la signature de la convention relative à la relance de l’usine de thé, la construction de notre stade et le curage de la Zazazia.

Vous affirmez avoir un accord avec les autorités. Est-ce qu’on peut dire que vos revendications sont satisfaites ?

Sur la convention relative à la relance de l’usine de thé, il y a eu des avancées. Il y avait l’engagement du chef de l’Etat à faire le bitumage des voiries urbaines qui n’a pas encore commencé mais les négociations sont en cours pour que vraiment ça puisse avoir lieu. Les négociations ont commencé au moment où j’ai été arrêté parce qu’ils avaient déjà compris que la population de Macenta souhaite cela. Mais à travers peut-être des leaders d’opinion qui ont été assimilés à des membres de l’opposition, c’est sur cette base que nous avons été arrêtés et placés en détention. Mais j’ai foi que ces engagements-là seront respectés pour le bonheur de Macenta.

Vous avez certes, selon vous, un accord avec les autorités. Mais à date rien ou presque n’est fait sur le terrain. Pourtant, vous caressez le pouvoir dans le sens du poil. La prison a-t-elle calmé vos ardeurs ?

J’ai toujours soutenu le chef de l’Etat Alpha Condé pendant les dix années précédentes. J’ai même été membre du bureau exécutif d’un mouvement pour sa réélection en 2015 et j’ai créé aussi le plus grand mouvement de jeunes. Ceux qui pensent ainsi, ce n’est pas un ramollissement mais nous faisons la politique pour des intérêts. Nous l’avons soutenu, pas parce qu’il est beau mais parce qu’il peut faire quelque chose pour notre préfecture et si ce n’est pas fait, il faut qu’on élève la voix pour savoir réellement ce qui obstrue les avantages par rapport au développement de notre préfecture. C’est ce que nous avons fait. On reste droit dans nos bottes. Nous recherchons auprès de lui ou d’un autre, le développement de Macenta.

Vous l’avez dit, vous-même, beaucoup de vos camarades de lutte sont toujours en détention. Que faites-vous pour obtenir leur libération ?

Le FNDC est un mouvement qui a échoué sur toute la ligne. J’ai toujours demandé la libération de mes amis. Tous ceux qui se sont lancés dans cette ligne en tant que fils de Macenta ou proches, je plaide encore pour leur cause même si je reste encore sous contrôle judiciaire, pour que ces gens-là aussi puissent être remis en liberté parce que la liberté n’a pas de prix, le professeur Alpha Condé ne pourra que sortir gagnant s’il leur accorde la liberté.

Votre mot de la fin ?

Je demande à toute la population de Macenta d’ouvrir les yeux et l’esprit parce qu’au-delà de tout, ce que nous sommes en train de rechercher aujourd’hui, il faudrait qu’on se dise qu’on a déjà dépassé ce combat de clivage ethnique où on se dit Manian ou Toma. Tout ce qui peut concourir ou toute personne pouvant concourir au développement de Macenta, que cette personne soit au centre de nos intérêts.

Propos recueillis par Elisabeth Zézé Guilavogui

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