Avec la pagaille qu’il y a eu ce matin à la rentrée de la salle où se tiennent les premières discussions entre la junte du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) et les partis politiques, les moins chanceux n’ont pas pu accéder à la salle. Au nombre d’entre eux, Etienne Soropogui, du mouvement ‘’Nos valeurs communes’’ et Fodé Mohamed Soumah, député du parlement dissout et leader du parti Génération citoyenne (GeCi). Au micro du reporter du Djely, chacun d’eux a fait part de sa colère
Etienne Soropogui : « Nous sommes quand même des acteurs majeurs de ce pays »
« Il y a un manque d’organisation. Nous sommes là depuis un certain temps, malheureusement nous n’avons pas accès à la porte. Nous sommes quand même des acteurs politiques majeurs dans ce pays. Je crois que la junte devrait pour le futur revoir ses méthodes d’organisation sinon sa cause un sérieux problème. Ils ont souhaité que cette transition soit conduite par l’inclusivité, nous faisons le constat malheureusement qu’aujourd’hui, on nous ferme la porte ».
Fodé Mohamed Soumah : « Quand on voit l’amateurisme, l’improvisation… »
« Il faut éviter de confondre vitesse et précipitation. D’abord, lorsque vous appelez plus de 200 partis, ils doivent savoir de quoi vous allez parler. Donc, le communiqué doit tenir compte de l’ordre du jour. Deuxièmement, lorsque vous convoquez des gens, vous devez vous organiser la veille, d’autant plus que les laissez-passer ne sont pas nominatifs. Vous avez la liste des partis politiques auprès du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, vous avez les noms des leaders, vous venez vous présentez votre pièce d’identité et ça passe. Mais quand on voit comment les leaders politiques sont traités ce matin, quand on voit l’amateurisme, l’improvisation qui se passent, on se pose des questions ».
Propos recueillis par Balla Yombouno