Il ne clame pas comme l’ont fait plus bruyamment certains citoyens. Mais Dr. Dansa Kourouma, lui aussi, n’est pas si mécontent du coup d’Etat du 5 septembre. La chute d’Alpha Condé lui confère même un sentiment de « soulagement interne », dit-il. Tant le contexte d’ensemble était devenu pesant et la relation Etat-citoyens, empreinte de méfiance. Conséquence, l’activiste de la société civile se porte candidat pour défendre le coup d’Etat à l’international. Il l’a dit au micro de nos confrères de Djoma TV.
La fin du pouvoir d'Alpha Condé est une libération du peuple dit Dr Dansa KOUROUMA – CNOSC-G est A LA MOHAMED ALI https://t.co/lRYF7u8ys1 via @YouTube pic.twitter.com/7fjnbcAzd7
— Mohamed Ali (@alikondeke) September 24, 2021
Dans l’émission #AlaMohamedAli, Dr Dansa Kourouma dit n’avoir point été surpris par le coup d’État survenu le 5 septembre dernier. Selon lui, en effet, il y avait des signes avant-coureurs. Il cite à propos le « malaise » qui prévalait au sein de la population. « Il y avait une crise de confiance entre l’État et les citoyens. Il y avait une crise d’hostilité qui était mise en place par le pouvoir, qui a même affecté l’armée. Dans un tel climat, il est tout à fait possible qu’un coup d’État intervienne » indique le leader du CNOSCG. Les événements au Mali pourraient aussi, à l’en croire, inspiré le colonel Mamady Doumbouya et ses hommes. « Il y a un effet de contamination. (…) Au Mali aussi, c’étaient les forces spéciales qui ont pris le pouvoir. La situation nationale dépend aussi de l’environnement sous-régional. Et la situation du Mali a eu un impact psychologique sur les militaires guinéens » estime-t-il
De fait, la situation était telle que Dansa Kourouma pense que le président Alpha Condé lui-même n’a pas dû être très surpris par ce qui est arrivé. « On ne peut pas être informé à ce point, sans sentir les bruits », lâche-t-il. Mais, « peut-être, il l’a pris à la légère. La petite tige qui vous perce l’œil, vous ne la voyez jamais »
Et l’impression de liberté que les gens ressentent depuis le 5 septembre, elle non plus, n’est pas si surprenante aux yeux du président du CNOSCG. D’autant que lui-même ressent la même chose cette date. « Je me suis senti libéré parce que j’avais à faire avec une situation socio politique où personne ne faisait plus confiance à personne. C’est une forme de soulagement interne pour moi », dit-il. Il en découle que Dansa Kourouma est prêt à porter la voix du CNRD au-devant d’une communauté internationale qu’on s’est plutôt remontée contre la junte en Guinée. « Je suis porteur de parole publique. À ce titre-là, je suis prêt à défendre l’opportunité, le fondement de cette prise de pouvoir pour amener la communauté internationale à avoir une meilleure lecture » s’engage-t-il
Aliou Nasterlin