C’est un clash qui ne peut pas inaperçu ! Et le moins qu’on puisse, c’est la ministre de la Justice Garde des Sceaux n’entend pas se laisser marcher dessus par le tout-puissant ministre secrétaire général à la Présidence de la République.
En effet, répondant à une lettre que lui a adressée plus tôt le colonel Amara Camara, l’informant d’une audience que le président de la Transition devrait avoir le 2 janvier prochain avec le personnel de la justice pour échanger sur la politique pénale de la Transition, Fatoumata Yarie Soumah a rappelé à l’ordre son interlocuteur.
D’abord, a-t-elle tenu à préciser, que c’est à elle et à elle seule qu’il revient, si nécessaire, de convier le personnel de la justice à une quelconque réunion. Aucune autre autorité administrative, en dehors d’elle, n’est habilitée à convier les magistrats à une quelconque réunion.
Par ailleurs, dit-elle, la politique pénale du pays ne se discute pas entre le président de la Transition et le personnel de la justice. Mais plutôt entre le président de la Transition, son Premier ministre, la ministre de la justice en Conseil des ministres, avec les membres du gouvernement.
Enfin, elle rappelle que le président de la Transition dispose de plusieurs canaux formels pour communiquer sa vision de la politique pénale de l’Etat, y compris la possibilité de donner des instructions au Premier ministre.
En d’autres termes, elle ne croit pas la rencontre nécessaire pour que le colonel Mamadi Doumbouya puisse communiquer au personnel judiciaire la politique pénale de la transition. Ci-dessous les deux courriers échangés entre ces deux hauts responsables de la transition…
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