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TRANSITION : le NDI identifie des risques de violences

Nous vous l’avons précédemment. Une délégation du National Democratic Institute (NDI) était récemment en Guinée dans le cadre de l’évaluation du processus de transition dans lequel se trouve le pays depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021. Au terme de cette mission, elle a produit un rapport pour dresser les grandes lignes de ces observations. Deux grandes conclusions s’en dégagent. D’abord, des notes positives incarnées par les efforts que différents acteurs déploient en vue de contribuer à la réussite de la Transition. Mais ensuite, la mission dit avoir relevé des « risques potentiels à même de raviver les tensions politiques, voire la violence, s’ils ne sont pas traités rapidement ». Au nombre de ces risques, le NDI énumère le manque de clarté à propos du chronogramme, l’opacité autour de la composition du CNRD ou encore le peu de représentativité des femmes dans les organes de gestion de la Transition.

Par rapport aux risques qu’il a identifiés, le National Democratic Institute (NDI) tire la sonnette d’alarme. Il appelle à leur traitement rapide, pour éviter que les tensions soient ravivées ou que des tensions, on débouche carrément sur des violences. Quatre risques émergent des observations et des analyses que la délégation a faites à l’issue des entretiens qu’elle a eus avec différents acteurs dont le président de Transition, le ministre de l’Administration du territoire, le président du CNT, mais aussi les coalitions politiques et plateformes de la société civile. Ce sont :

  • Un manque de clarté sur le chronogramme de la transition et l’ordre des priorités pour la période de transition. De nombreux Guinéens se sont plaints des actions récentes des autorités de transition qui contredisent certaines de leurs déclarations antérieures, faites dans les moments qui ont suivi la prise de pouvoir ;
  • Si les membres d’autres organes de la transition sont connus, notamment les membres du gouvernement et du CNT, la composition nominative des membres de l’organe décisionnel central de la transition, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), reste inconnue. De nombreux Guinéens estiment qu’il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que les populations fassent confiance à des décisions prises par un organe dont la composition nominative reste inconnue. Une telle opacité génère une méfiance croissante et un manque potentiel de responsabilité et de redevabilité qui pourraient affaiblir la confiance nationale et internationale dans le processus de transition ;
  • La délégation a également noté un très faible niveau de représentation et d’inclusion des femmes au sein des institutions de transition. Le CNT compte 24 femmes (sur 81 membres) ; cependant, une seule des huit gouverneurs est une femme. Sur 33 préfets et 304 sous-préfets, aucun n’est une femme. En outre, le nombre de femmes dans le gouvernement de transition est faible ;
  • Six mois après le début de la transition, un nombre important d’acteurs politiques et civiques réputés pour leur plaidoyer en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le pays ressentent qu’ils n’ont pas la possibilité de contribuer de 3 manière significative au processus de transition. Certains se demandent si le CNT est suffisamment représentatif pour prendre des décisions au nom des forces vives de la société guinéenne, notamment en ce qui concerne le chronogramme de la transition.

Sur la base de ces facteurs de risques, la délégation a formulé des recommandations à l’endroit des autorités de transition, des partis politiques, de la société civile et des médias.

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