La deuxième audience dans l’affaire opposant Mariama Bobo Baldé à Mouctar Ajimi a eu lieu hier mardi 22 mars au TPI de Mafanco. Après avoir écouté l’accusé, le tribunal a ordonné, d’une part, la mise en liberté de l’accusé et de l’autre, le paiement d’une caution équivalant à 50 millions GNF, tout en renvoyant le dossier au 19 avril. Pour les plaignants, le juge dans cette affaire doit être récusé.
« Il a tout nié. C’est sa ligne de défense. C’était évident que pour éviter une condamnation au pénal, il allait se défendre. Il prétend que c’était juste un accident. Mais il a même osé dire que c’est le taxi motard qui lui est rentré dedans. Il a dit aussi qu’il est parti parce que les jeunes du quartier lui jetaient des cailloux », a déclaré Nicolas Martin, époux de la victime.
Peu confiant quant à la suite de la procédure, il a fait savoir que lui, son épouse et leur avocat allaient tenter une action. « Notre avocat a décidé de quitter l’audience hier et donc, nous aussi avant même la fin du débat. Parce qu’il n’était pas convaincu par l’impartialité du juge. Donc il va demander la récusation du juge », ajoute-t-il.
A rappeler que Libanais Mouctar Ajimi est poursuivi pour « flagrant délit de coups et blessures volontaires » sur Mariama Bobo Baldé, qu’il aurait draguée, puis agressée. Selon l’époux de la plaignante, la santé physique de la victime va mieux mais moralement, il reste encore du travail à faire.
Elisabeth Zézé Guilavogui