Souleymane Traoré, l’ancien directeur général du Fonds d’entretien routier (FER), en détention depuis le 23 février 2022, ne comprend pas son séjour prolongé en prison. Il serait même enclin à s’estimer être la cible d’un acharnement qui ne dit pas son nom. Il en veut pour preuve les circonstances dans lesquelles la décision de son placement sous mandat de dépôt a été prise. Il ne comprend pas non plus qu’on exige de lui le versement d’une caution fixée à 30 milliards GNF – la plus élevée de l’histoire judiciaire du pays, dit-il– pour lui accorder une liberté provisoire. A ses yeux, la situation est telle aujourd’hui que, dans son cas, le principe qui voudrait que la liberté soit la règle et la détention, l’exception, est inversée. Et c’est sur tous ces aspects qu’il a voulu attirer l’attention du président de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) via une lettre qu’il a adressée à ce dernier, depuis sa cellule. Lettre dont nous vous livrons une copie ci-dessous.
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