C’est à 18 heures 05 que l’hélicoptère transportant le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a atterri, ce samedi, sur le tarmac du stade du camp Soundiata Keita de Kankan. Après une revue de la troupe, le ministre Mory Condé s’est dirigé au gouvernorat de la région, où il a eu un entretien d’une trentaine de minutes avec les cadres régionaux, préfectoraux et communaux.
Ce sont plusieurs sujets d’intérêt national qui ont été passés en revue lors de l’intervention du patron de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Parmi lesquels, la question liée aux dix actions prévues par le gouvernement avant le retour à l’ordre constitutionnel, s’appuyant surtout sur l’importance du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). « Pour nous, cette transition devrait être une opportunité pour réactualiser notre découpage administratif, rapprocher davantage les gouvernants des gouvernés afin de maîtriser un certain nombre de situations liées aux questions de conflits, de paix mais aussi de développement. Quand vous prenez les préfectures comme Coyah, Siguiri, Dubréka et autres, nous pensons qu’il y a trop de disparités. Pour nous, il faut faire le RGPH pour évaluer le nombre de populations, savoir ce qu’il faut comme nouveau découpage administratif, est-ce qu’il faut maintenir telle ou telle en préfecture ou que faire de certaines des sous-préfecture et districts qui ont aujourd’hui assez de potentialités pour changer de statut. Vous verrez aujourd’hui des localités en Moyenne-Guinée qui sont à plus de 140 kilomètres du chef-lieu de la préfecture, mais de surcroît qui ont les mêmes potentialités comme la préfecture de Faranah par exemple, faut-il fermer les yeux à tout cela ? », a-t-il exposé.
A ceux qui pensent que le recensement général de la population et de l’habitat pourrait être un moyen pour rallonger la transition, Mory Condé répond : « Ce ne pas connaître le RGPH ! L’ensemble du travail se fait en trente jours et le processus tout entier en vingt-quatre mois. Au même moment, nous menons une action, nous engagerons une autre encore ».
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com