C’est désormais officiel. Le virus de la grippe aviaire est bel et bien présent en Guinée, notamment dans les préfectures de Forécariah et de Coyah. L’annonce a été faite ce mardi 7 juin 2022, par le ministre l’Agriculture et de l’Elevage, Mamoudou Nagnalen Barry sur la télévision nationale.
« Le diagnostic préalablement positif posé par le laboratoire central vétérinaire de diagnostic a été finalement confirmé par le laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) basé en Italie », a déclaré le ministre de l’Agriculture.
Pour autant, les autorités n’ont pas attendu cette confirmation pour prendre des mesures destinées à circonscrire la maladie. « Depuis l’étape de la suspicion, plusieurs mesures avaient été prises pour la gestion efficiente et le contrôle de l’épidémie notamment la mise en place d’une cellule de crise au sein du ministère élargie aux différents partenaires techniques et financiers ; les décisions préfectorales portant suspicion et mise en surveillance ; la réalisation d’une mission d’investigation conjointe multisectorielle de la plateforme ‘One Health’ (une seule santé) ; la restriction des mouvements d’animaux dans les zones infectées ; la mise en place rapide de multiples équipes de riposte pour procéder à l’abattage sanitaire et la destruction des volailles, des œufs, des aliments et des matériels non recyclables », a ainsi tenu à préciser Mamoudou Naganlen Barry.
En conséquence, selon lui, il n’y a donc pas de péril en la demeure. « Nous avons espoir de pouvoir circonscrire la maladie dans les deux préfectures touchées afin d’éviter la contamination dans les grandes zones de production qui, heureusement, ne sont pas touchées », assure le ministre.
Quoique, fait-il remarquer, l’objectif de circonscription de la maladie ne sera guère atteint sans la collaboration des populations en général et des agriculteurs en particuliers. Et c’est pourquoi il lance un appel à une « franche collaboration avec les services techniques compétents notamment par la déclaration de toute mortalité suspecte de volailles et d’oiseaux sauvages, ainsi que la mise en œuvre des mesures de biosécurité édictées par les services vétérinaires »
Balla Yombouno