Devant les militants de l’Union des forces républicaines (UFR), réunis en assemblée générale ce samedi 2 juillet 2022, Saikou Yaya Barry s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualités liés à la transition en cours en Guinée. Au siège du parti situé à la Minière, à Conakry, le secrétaire exécutif de l’UFR n’est pas allé du dos de la cuillère avec la junte au pouvoir depuis le 5 septembre dernier et certains membres du gouvernement, y compris le Premier ministre Mohamed Beavogui.
L’ancien député a d’abord assuré que le CNRD est en train de taper au poteau, en refusant de publier la liste des membres de l’organe qui sert d’orientation durant cette transition. « Ils sont en train de taper poteau parce qu’ils n’ont pas que des imbéciles en Guinée. Il y a des gens qui sont intelligents », trouve Saikou Yaya Barry.
Selon lui, la prise du pouvoir par la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya s’est faite « parce qu’ils étaient menacés » et non pas parce que ses membres voulaient sauver le pays. Il accuse la justice sous le CNRD de « bancale » et les cadres qui forment l’actuel gouvernement « d’ignorants et de médiocres », avant d’accuser certains « d’être en train d’acheter des maisons par ci par là actuellement ».
Un « Premier ministre écolier »
S’exprimant sur la rencontre du lundi dernier, dans le cadre de l’ouverture d’un cadre de dialogue « sincère et inclusif », proposé par le chef du gouvernement, Saikou Yaya Barry estime avoir vu un Premier ministre plutôt « écolier qui était assis comme un agneau et guidé par ses maîtres » que sont le président du Conseil national de la transition (CNT), Dansa Kourouma, et le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé. « Comme si ces derniers lui avaient dit : ‘Si tu ne dis pas ce qu’on a dit, tu vas voir’. Chose d’ailleurs que le locataire du Palais de la Colombe a exécuté », selon ce cadre de l’UFR.
Les possibles sanctions de la CEDEAO
Alors que possibles sanctions planent sur la Guinée, à l’occasion du sommet des chefs d’Etats de la CEDEAO, le secrétaire exécutif de l’UFR met en garde les autorités de la transition. « Si la CEDEAO sanctionne la Guinée, les forces sociales et politiques, le FNDC se retrouveront pour demander des comptes », a-t-il prévenu.
Aliou Nasta