La sculpture est une activité qui consiste à fabriquer des objets d’art en taillant le bois. C’est le métier vers lequel Bangaly Kaba, diplômé en chimie industrielle, a opté pour gagner sa vie. En sortant de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, où il s’était spécialisé en contrôle qualité, le trentenaire était loin de s’imaginer dans ce métier.
Depuis la fin de ses études universitaires en 2008, il n’a pas pu trouver du travail dans sa spécialité. « Le travail, j’en ai cherché encore et encore dans l’administration publique comme privée, en vain. Partout où j’ai été avec mes diplômes pour décrocher un job, on m’a toujours dit que je n’avais pas l’expérience et qu’il me fallait un à deux ans d’expériences pour cela. La question que j’ai toujours posée aux employeurs est de savoir comment quelqu’un peut avoir une expérience s’il n’a même pas eu la chance d’être observé dans son domaine. Je me suis toujours retourné bredouille », explique-t-il.
Avec la sculpture, Bangaly Kaba semble avoir trouvé un point de chute. Cette activité lui assure aujourd’hui une certaine indépendance. Ce métier, il l’a appris aux côtés d’un de ses proches, alors qu’il était encore sur les bancs de l’école. « Avant de terminer l’université, j’avais déjà appris la sculpture. J’avais une connaissance, un parent, qui pratiquait le métier. Après l’école, je le rejoignais pour apprendre à ses côtés. Et comme je n’ai pas trouvé du travail après mes études, je me suis dit qu’il fallait entreprendre et être indépendant, grâce à ce métier que j’avais sous la main. C’est ainsi que je me suis retrouvé là-dedans », a confié au Djely Bangaly Kaba.
Se réjouissant de trouver son compte dans ce matin, le chimiste-sculpteur invite les jeunes diplômés qui peinent à trouver de l’emploi, à ne pas baisser les bras. M. Kaba leur rappelle d’ailleurs qu’ils peuvent créer leurs propres entreprises. « Certes le début peut ne pas être facile, mais on finira par y arriver », a-t-il conclu.
Junior Leno