La 61e session ordinaire des chefs d’État et des gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue ce dimanche 3 juillet 2022 à Accra. Elle a réuni dans la capitale ghanéenne plusieurs chefs d’État de la sous-région pour discuter des crises politiques qui frappent trois pays de l’espace ouest-africain, dont la Guinée.
Pour ce qui est de celle-ci, trois nouvelles décisions importantes ont été prises…
Pas de sanction contre la Guinée
Alors que les observateurs craignaient une main lourde de la CEDEAO à l’occasion de ce sommet, aucune sanction n’a été prise contre la Guinée par les chefs d’État de la sous-région. Ceci dit, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire au pouvoir depuis le 5 septembre dernier, bénéficie donc d’un nouveau sursis.
30 jours pour présenter un nouveau chronogramme de la transition
Même si de nouvelles sanctions n’ont pas été prises contre la Guinée, il faut noter qu’un nouvel ultimatum a été donné à Mamadi Doumbouya et ses hommes pour trouver dans l’inclusivité une durée de transition « acceptable ». Ainsi, la Guinée a le mois de juillet pour trouver un chronogramme consensuel.
À défaut, des sanctions économiques et dans plusieurs domaines pourraient être prises contre les autorités de Conakry. Le Mali, lui, a vu les sanctions sévères, décrétées en janvier dernier à son encontre, se faire lever à l’occasion du même sommet.
Un nouveau médiateur en Guinée
La troisième et dernière décision annoncée au cours de cette rencontre des chefs d’État de la CEDEAO, c’est le choix porté sur l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi comme médiateur à la place de Mohamed Ibn Chambas que certains acteurs politiques et de la société civile en Guinée avaient rejeté.
Aliou Nasta