Ce mercredi 17 août, une dizaine de jours après sa dissolution par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a appelé ses militants à descendre dans les rues de Conakry et des villes de l’intérieur du pays, pour exiger du CNRD l’ouverture d’un cadre dialogue inclusif sur la conduite de la transition et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Si dans certains endroits de la ville, ce mercredi ressemble à une journée « ville morte » — où les forces de défense et de sécurité ont pris le contrôle des coins « chauds » —, la vie suit son cours normal dans la commune de Kaloum, centre administratif de Conakry.
Dans la presqu’île, les activités tournent normalement, en dépit de la matinée pluvieuse. C’est le constat fait sur place par un report du Djely. L’administration publique et les entreprises fonctionnent normalement, tout comme les acteurs de l’économie informelle.
Sur le Boulevard du commerce, par exemple, restaurants, cafés, magasins, cybercafés ou encore boutiques, tout tourne à la normale. Sans oublier les cambistes qui attendent les clients qui se font cependant rares.
En allant vers le marché Niger, la circulation est interdite aux véhicules. Raison : la voie est réservée ce jour pour le passage du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya qui doit procéder à la l’inauguration de l’hôpital Donka, suite aux travaux de rénovation.
Mais dehors de ce blocus de la voie, le reste fonctionne comme à l’accoutumée. Magasins et boutiques sont ouverts. Les femmes vendeuses d’articles divers, de colas ou encore d’arachides sont présentes à leurs places habituelle et attendent impatiemment la venue des clients.
Quant à la circulation, elle est fluide et les usagers à l’attente de véhicules se comptent au bout du doigt. Aucun embouteillage n’est visible dans les rues, contrairement à la journée d’hier où il y a avait des bouchons un peu partout. Conséquence sans doute de la perturbation des activités à certains endroits de la banlieue de Conakry.
Balla Yombouno