Ce mercredi 24 août, parents, amis et anciens collaborateurs de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lui ont rendu un ultime hommage avant son inhumation. A l’occasion, le représentant de la famille, la voix nouée par l’émotion, a demandé à la CRIEF qui détenait le défunt en prison, de révéler le montant reproché à l’ancien ministre. Ce, parce que la famille serait disposée à rembourser toutes les dettes de Lounceny Camara, pour permettre le « repos paisible de son âme ».
Le symposium-hommage à l’ancien ministre de l’Urbanisme s’est tenu dans l’enceinte de l’hôpital national Ignace Deen de Conakry. Et au nom de la famille, c’est le grand-frère du défunt qui a pris la parole pour la circonstance. La voix nouée par l’émotion et cédant tout à la fois au fatalisme et à une certaine impuissance, Anousmane Camara rappelle que « Lounceny Camara est mort en détention sans savoir les véritables raisons de son arrestation. ». Un sort, selon lui, que ne méritait pas son frère, dans la mesure où celui-ci avait fait montre de « dévouement au service de la Guinée ».
De fait, la famille est particulièrement remontée contre la CRIEF et son procureur spécial. Estimant que ce dernier s’est rendu coupable d’acharnement à l’égard de Lounceny Camara, les parents trouvent disproportionné qu’il n’ait pas été permis de sortir du pays pour se soigner. « Toute la famille Camara et moi-même, refusons de croire que c’est à cause de vingt millions de francs de guinéens qu’il a été victime de tel acharnement du procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF), Aly Touré. Au point de lui coûter la vie », lâche à propos Ansoumane Camara, le grand-frère.
En tout cas de cause, poursuit-il : « que le procureur spécial nous dise le montant réel qu’il reproche à mon frère. C’est le corps d’un musulman pratiquant qui mérite une garantie de remboursement des dettes avant son inhumation. Quel que soit le montant, qu’il nous dise sans hésitation et nous payerons pour le repos paisible de son âme ».
Une déclaration qui cache mal la colère qui est celle de la famille de feu Lounceny Camara.
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