Les résultats catastrophiques aux examens nationaux session 2021-22 ont interpellé plusieurs observateurs. Si certains pointent du doigt le manque d’infrastructures scolaires, d’autres vont plus loin, en rejetant entièrement la faute aux méthodes de contrôle et de correction décidées par le ministère de tutelle.
Au cours d’une rencontre entre les trois ministres chargés de l’éducation et les conseillers nationaux de la transition, hier mercredi 24 août, Guillaume Hawing, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a éclairé certains points de confusion.
En effet, selon le ministre Guillaume, il est prématuré à ce stade d’analyser des résultats, de confirmer que les problèmes de stress et d’erreur de correction, comme étant les causes principales du taux d’échec élevé aux examens nationaux. Pour lui, il y a plusieurs autres éléments de justifications. « Aujourd’hui, la vérité est que les élèves n’échouent plus dans les classes intermédiaires. Même avec 6, 5 ou 4 de moyenne sur dix, il se retrouvent en classe supérieure », a déploré le ministre, avant d’ajouter que des analyses sont en cours pour relever les véritables causes.
Par ailleurs, le patron de département a annoncé un certain nombre de mesures, inspirées des pays voisins, qui ont été prises. Il s’agit, selon lui, de l’internement de tous les acteurs impliqués dans l’organisation des examens nationaux, « mais aussi l’identification des élèves dès le collège pour maîtriser leur mouvement ».
Le ministre estime que si ce taux d’échec est aussi élevé que les années précédentes, c’est parce les élèves ont pris l’habitude de sauter les classes, en changeant d’écoles une fois qu’ils n’ont pas la moyenne. Une pratique qui, selon lui, gonfle le nombre d’échecs en classe d’examen. « Donc, il y a plusieurs causes qui peuvent expliquer – non pas seulement le stress », a-t-il conclu.
Aliou Nasta