Lors du grand oral qu’il a fait ce matin dans l’émission Mirador, diffusée sur les antennes de FIM FM, l’ancien ministre de la Citoyenneté nationale a étalé ceux qu’il considère comme les maux qui assaillent le peuple de Guinée.
Pendant près de 3 heures chrono, l’ancien ministre sous le régime du président Alpha Condé a abordé plusieurs sujets qui font l’actualité en Guinée.
Au cours de cette interview, Khalifa Gassama Diaby a envoyé un message fort aux Guinéens : « Réduire le nombre de partis politiques n’est pas la solution. Nous devrions comprendre que dans notre pays, le premier problème que nous avons, c’est nous-mêmes ! Ce que nous exigeons de nos dirigeants, nous ne le faisons pas nous-mêmes. Ce que nous voulons que nos dirigeants soient, nous ne le sommes pas. Ce que nous attendons de nos dirigeants, nous passons notre temps à les empêcher de le faire. Nous sommes une société qui s’est installée dans une déchéance morale. La vérité, nous ne l’aimons pas, ce qui compte, ce sont nos intérêts, nos tactiques (…) Pendant ce temps, le peuple est pris en otage avec sa propre complicité. Nous soutenons les gens dans le mal et nous applaudissons mais demain, nous serons victimes de ces maux. Nous sommes un pays profondément malade, qui a perdu son humanité. La solution, c’est nous qui l’avons, il n y a pas de messie, de sauveur, pas de dieu à part l’unique créateur pour un peuple. Le peuple est son propre sauveur. Son propre messie. Si nous voulons sortir de cette situation, il faut accepter de défendre la justice y compris pour ceux qui ne voient pas comme nous. Il n y a de vérité, d’humanité que pour d’autres. Personne ne mérite de mourir, ni pendant les manifestations ou dans n’importe quelle circonstance ».
Michel Yaradouno