Le président de la Transition tient à ce que les Guinéens puissent se procurer des cartes d’identité biométriques. Et vu qu’à ses yeux, les citoyens trainent à se la procurer, le colonel Mamadi Doumbouya a profité du Conseil des ministres de ce jeudi 15 septembre pour mettre un coup de pression. D’une part, il en fait la condition pour que les fonctionnaires aient accès à leur salaire à partir de février prochain. D’autre, pour ce qui est des élèves, ils ne pourront prendre part aux prochains examens, s’ils n’en ont pas.
Mais en réalité, il ressort du compte-rendu du conseil des ministres que si le président semble si attaché à la biométrie, c’est parce qu’à ses yeux, celle-ci peut aider à maîtriser l’effectif des agents de la fonction publique. « Par rapport au recrutement, le Chef de l’Etat reste catégorique sur l’exigence d’une réelle maitrise des effectifs de la fonction publique avant tout nouveau recrutement », retrouve-t-on ainsi dans le compte-rendu de la rencontre hebdomadaire du gouvernement. Et c’est par rapport à cette exigence, qu’il a « instruit » le premier ministre et le gouvernement à inviter « tous les fonctionnaires et contractuels de l’Etat à prendre leur carte d’identité biométrique avant la fin du mois de février 2023 et de subordonner le paiement des salaires à partir du mois de mars 2023 à la présentation de ladite carte d’identité biométrique ».
Quant aux ministres du pool éducation, le colonel Mamadi Doumbouya leur instruit de « prendre toutes les dispositions pour que les élèves et étudiants candidats aux différents examens soient en possession de leur carte d’identité biométrique pour participer aux examens ».
Balla Yombouno