L’ex aide de camp de Moussa Dadis Camara a de nouveau comparu ce jeud 24 octobre dans le cadre du procès sur le massacre du stade du 28 septembre. Après avoir indiqué que les événements qui s’y étaient produits étaient le fait de l’ancien président de la junte et de son entourage, Aboubacar Sidiki Diakité dit qu’en ce qui le concerne, il a soustrait les leaders de l’opposition de l’époque de la menace qui pesait sur leur intégrité physique.
Ci-dessous, l’essentiel de sa version sur ce point précis :
« Dès que Marcel Guilavogui (neveu de Moussa Dadis, ndlr) et ses hommes sont venus au stade, les tirs ont commencé. Marcel m’a dépassé avec son groupe comme s’il ne me connaissait pas. Je suis parti vers eux. J’ai dit : ‘’Qui vous a dit de tirer’’ ? Donc, je suis rentré en courant au stade, je suis parti dans les gradins, j’ai dit aux leaders : « Venez par-là » ! Ils sont venus vers moi. Maintenant j’ai commencé à m’imposer…. »
Marcel assène un coup à Sidya Touré
Alors que Sidya Touré était arrêté, Marcel lui a assené un coup à la tête. Il a soustrait Cellou Dalein et l’a trainé sur la pelouse. Donc, je ne pouvais pas laisser les autres et aller chercher Cellou. Tiégboro n’était pas venu en ce moment. Donc, j’ai pris les leaders qui étaient avec moi, à savoir Sidya, Mouctar Diallo, feu Jean Marie Doré et Lounceny Fall. Je les ai embarqués dans mon véhicule. Je me suis retourné pour aller chercher Cellou Dalein qui était évanoui au niveau du portail qui donne accès à l’enceinte du stade. Tiégboro était arrêté au-dessus de lui. J’ai vu général Baldé à la terrasse quand je quittais avec les leaders ».
A la clinique Ambroise Paré
« N’eût été l’intervention des gendarmes, Marcel allait en finir avec Jean Marie Doré. (…) Et quand nous sommes arrivés à la clinique Ambroise Paré, en compagnie de Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo, Jean Marie Doré, Lounceny Fall, Mouctar Diallo et d’autres membres des partis politiques que Marcel en compagnie de Tiégboro est venu avec deux grenades en main qu’il a menacé de faire exploser si je ne fais pas descendre les leaders politiques. Donc, j’étais obligé de retourner avec les leaders ».
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