Bah Oury, à la différence d’autres acteurs politiques notamment, ne s’embarrasse d’aucune nuance quand il s’adresse à ceux qui boycottent le cadre de dialogue inclusif dont les travaux démarrent ce jeudi à Conakry. Le leader de l’UDRG ne voit en la stratégie de l’ANAD, du RPG-arc-en-ciel et du FNDC politique qu’une démarche vouée à l’échec. Et il le leur fait savoir sans détour, ni filtre.
« Ceux qui sont absents ont tort. Ils risquent de passer à côté de l’histoire du pays. Ils risquent encore de sacrifier leurs partis politiques », lâche l’ancien compagnon de Cellou Dalein Diallo.
Pour lui, les coalitions politiques et les plateformes de la société civile qui ont choisi d’être en marge du dialogue se font d’autant plus du mal que la communauté internationale et la Guinée ont trouvé un accord à leur insu. « Il y a eu un accord entre la Guinée et la CEDEAO qui fixe la durée de la transition à deux ans. Donc de ce point de vue, la Guinée et la communauté régionale se sont entendues sur le chronogramme », note-t-il.
Maintenant qu’entre grands ensembles, on s’est entendu, « il nous appartient, estime-t-il, en tant qu’acteurs politiques guinéens, d’aller au fond des choses pour passer en revue les différentes étapes et décliner les grandes orientations susceptibles de faciliter le travail qui va être accomplie soit le CNT, soit par le MATD, pour le retour à l’ordre constitutionnel ».
Fodé Soumah