C’est une mort qui pourrait interpeller au-delà de l’insécurité ordinaire. En effet, dans la nuit du samedi au dimanche, un jeune d’une trentaine d’années évoluant dans le monde de la société civile a été la cible d’une attaque à mains armées dans un quartier de la commune urbaine de Kankan. L’acte a coûté la vie à la victime.
Oumar Keira était point-focal du Programme Intégra/ITC en Haute-Guinée. Acteur très connu de la société civile dans la ville de Kankan, il a été assassiné dans le quartier Senkefara 2, dans la commune urbaine de Kankan. A en croire son épouse, Kankou Condé, ils étaient tous deux allés déposer un repas qu’elle avait préparé à l’intention d’un des responsables de Oumar, en séjour à Kankan, dans le quartier Dibida. « Au retour, dans les bandes de 22 heures, deux jeunes se sont présentés devant nous, ils nous ont demandé de descendre de la moto. Ce qui fut fait et après ils ont demandé la clé de la moto. L’un d’entre eux a tout de suite pris les devants et est parti », raconte l’épouse du défunt. En ce qui concerne le second qui est resté, « il a demandé à Keira si c’est lui qu’on appelle Keira. Quand ce dernier a répondu par l’affirmative, il s’est approché de lui et lui a serré le coup. Puis, il lui a tiré à bout portant sur la tête. Et après, ils ont fui ». La femme lance alors un appel de détresse et le voisinage accourt. Le blessé est transporté d’urgence à l’hôpital. Mais il finit par rendre l’âme.
Au service des urgences de l’hôpital où Oumar Keira a été reçu, on consent beaucoup d’efforts pour essayer de le sauver. Mais impossible. « C’était une plaie pénétrante au niveau du cerveau. Le cerveau est assez visible », a précisé Docteur Yaraboye Koivogui, chef service des urgences de l’hôpital régional de Kankan.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com