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Une manif de protestation des conducteurs de taxi-motos paralyse la ville de Kissidougou

L’agression d’un conducteur de taxi-moto, dans la nuit du mardi à mercredi par les bandits jette met en colère les autres conducteurs. Plusieurs d’entre eux ont ainsi pris d’assaut très tôt ce matin les rues de la ville. Ils exigeaient que les agresseurs leur soient livrés ; La tension était particulièrement palpable devant l’hôpital central où la victime était hospitalisée et devant le commissariat central de police.

Très tôt ce matin, les conducteurs de taxi-motos de la commune urbaine se sont déchaînés pour protester contre l’agression d’un des leurs. Les manifestants n’ont pas tardé à prendre d’assaut l’hôpital et le commissariat central pour exprimer leur ras-le bol. Une protestation que justifie Soumaoro Mathias, un des manifestants. « C’est par rapport à notre ami qui a été vraiment agressé par des bandits hier nuit. Heureusement, il n’est pas mort. Mais l’un de ses agresseurs a été arrêté grâce au concours des citoyens. Il est avec les agents de sécurité et on veut qu’ils le fassent sortir on va en découdre avec lui. Cela va freiner le problème de banditisme à Kissidougou », menace-t-il de manière assumée.

Dans la foulée, Soumaoro interpelle les autorités sur l’enfer que vivent les conducteurs de taxi-motos. « Nous demandons aux autorités de prendre leurs dispositions, car nous souffrons vraiment avec ces malfrats. A l’heure qu’il fait, même quand tu sors la journée, tu as peur de certains passagers surtout les jeunes. Parce que ce sont ces jeunes-là qui sont à la base de ces cas de vol de motos. Quand ils te déplacent, ils te retirent ta moto », se plaint-il.

Le président du syndicat de l’union des taxi-motos, lui, aussi dénonce l’apathie et l’indifférence des autorités. « Ce n’est ni la première, ni la deuxième, encore moins la troisième. Ce sont des autorités qui nous inquiètent. Chaque fois qu’on arrête un bandit, on le met à leur disposition, mais au finish on n’a aucune suite. Si les taxi-maîtres se sont révoltés aujourd’hui, c’est surtout en raison de cette attitude des autorités. Quand on prend un voleur, on l’amène à la gendarmerie ou à la police, le dossier n’est jamais traité à la satisfaction du plaignant. Donc, les gens doivent réagir juste pour que le voleur là soit mis à la disposition du parquet et qu’il soit jugé et condamné », exige Mohamed Diané.

Pour calmer les manifestants, le maire de Kissidougou s’est lui-même déployé sur le terrain. Mais quand notre correspondant quittait les lieux, les protestataires régnaient encore en maitres absolus. Ce, en dépit des tirs de sommation qui retentissaient aux abords du commissariat et de l’hôpital central de Kissidougou.

Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com

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