Implantée le 2 septembre 2015 dans la capitale du Wassolon, la radio rurale de Mandiana est aujourd’hui en proie à de grosses difficultés. Au point qu’en arrivant sur le site, on a du mal à admettre qu’il s’agit d’un média relevant de l’Etat. Désemparé et ne sachant que faire, les responsables disent avoir saisi la hiérarchie, sans succès.
Mur fissuré, toile d’araignée çà et là, plafond troué, de la poussière dans tous les compartiments de la radio, manque criard de matériels de travail comme les micros, les moyens de déplacement…, ce sont là, entre autres, les problèmes auxquels font face les journalistes qui travaillent à la radio rurale de Mandiana. « Ce bâtiment a été construit pour le commandant de l’arrondissement durant la période coloniale. C’est ce bâtiment qui a été donc transformé en local pour abriter la radio rurale de Mandiana. Depuis notre arrivée, on se bat car il n’y avait pas ni sol, ni peinture et encore moins de vitres », explique d’entrée Djeby Kaba que le correspondant du Djely a rencontré récemment.
A bout de souffle, le directeur dit avoir mené toutes les démarches en vue de faire face ces difficultés. Mais en vain. « On a rencontré à plusieurs reprises les ressortissants de la ville, on a fait des écrits et des rapports adressés à la direction générale, mais rien n’a bougé. On a même honte de présenter ici aux étrangers comme radio rurale avec toutes les richesses de la préfecture. Administrativement, nous ne sommes pas oubliés, mais en matière d’équipements et de matériels, nous sommes oubliés par notre hiérarchie et cela nous empêche de nous acquitter de notre mission de média proche des communautés », indique-t-il.
Gagné par le désespoir, le directeur espère juste que son cri de sœur sera enfin entendu par les responsables.
Michel Yaradouno, depuis Mandiana pour ledjely.com