Comme du temps d’Alpha Condé, Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est privé de la possibilité de sortir du pays pour aller honorer son rendez-vous avec son médecin, dans le cadre des soins que nécessitent ses yeux. Sous le coup d’un contrôle judiciaire depuis le 27 octobre dernier, délivré à son encontre pour le soutien qu’il aurait apporté aux manifestations du FNDC, il a toutefois bénéficié en décembre d’une autorisation de voyage accordée par le doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn. Mais le mardi dernier, à la suite de l’appel interjeté par le procureur général du procureur, la deuxième chambre de contrôle de l’instruction du tribunal a annulé ladite autorisation de voyage. Donc, retour à la case départ. Et c’est ce contre quoi s’élève l’alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), à laquelle appartient son parti. L’ANAD qui dénonce aussi le caractère discriminatoire du traitement réservé à Dr. Fodé Oussou. Dans la mesure où El Hadj Mamadou Sylla dont l’autorisation de voyage a été également annulée ait tout de même réussi à sortir du pays. Pour l’ANAD, il s’agit-là d’une « justice de deux poids, deux mesures, qui ménage allègrement les amis du CNRD et accable excessivement ceux qu’il considère comme ses adversaires, relève d’une stratégie politicienne ignominieuse ».
