Il y des mois qu’il n’avait plus fait parler de lui. Mais le nom de Nanfo Ismaël Diaby, fondateur de la secte islamique qu’il a nommée ‘’Djedekolobaya” et plutôt controversé imam et promoteur de l’écriture N’ko est de nouveau au-devant de l’actualité, ce samedi 28 janvier. Ce, en raison de l’agression qui l’a visé hier vendredi dans la commune rurale de Norassoba, relevant de Siguiri. Une attaque de la part de ceux qui lui reprochent son orientation religieuse qui l’incline notamment à prier en langue nationale Maninka.
Les partisans du Nanfo disent ne pas comprendre le motif de l’attaque qui a visé ce dernier. En effet, selon eux, il n’était surtout pas venu pour faire la promotion de sa singulière religion. Sa mission s’inscrivait plutôt dans le cadre de la vulgarisation de l’écriture N’ko. Mais il a dû prendre ses jambes à son cou pour échapper à ses agresseurs. Un de ses proches que le correspondant de Ledjely.com dans la région de Kankan a joint sur place, explique que c’est à l’appel des partisans de l’écriture N’ko que l’imam était venu répondre. Ce, parce qu’il était le seul dont l’agenda permettait le déplacement en question. « A son arrivée, il a été bien accueilli et s’est rendu chez le maire pour viser son ordre de mission. Quelques temps après, un autre groupe opposé à cette venue et pensant qu’il est là pour parler de religion, est arrivé. Le véhicule et le bâtiment de son tuteur ont été pris pour cibles par ces gens avant même que la réunion ne commence aux environs de 19 heures. Nanfo lui-même a dû fuir pour revenir à Kankan », relate Karamo Bassabaty.
Le maire de Norassoba que nous avons également eu au téléphone, a une toute autre version. En effet, à en croire l’édile de la localité où l’attaque a eu lieu, « hier à 19 heures, Nanfo a fait prier les gens en Maninka. C’est ce qui a choqué les gens. C’est pourquoi, ils ont réagi de cette manière », estime le maire.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com