La Guinée prendra part à la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévue 25 février au 4 mars 2023, dans la capitale burkinabè. Une édition dont le thème, sans doute inspiré par la crise sécuritaire que travers le pays des hommes intègres, est ‘’Cinémas d’Afrique et culture de la paix’’. Le cinéma guinéen y sera représenté à différents niveaux. Il le sera notamment avec les films ‘’A qui la faute’’ de Ramatoulaye Bah et ‘’Au cimetière de la pellicule’’ de Thierno Souleymane Diallo. C’est le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme qui en a fait l’annonce ce mardi 14 février, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il animait à Conakry.
« Dans la compétition de cette année, nous avons un long métrage réalisé par Thierno Souleymane Diallo qui parle de l’histoire du cinéma guinéen. Il y a aussi une étudiante de l’ISAG de Dubréka qui a son film dans la catégorie film d’école », indique le Directeur général de l’Office national du cinéma de Guinée (ONACIG). Mais à en croire Noël Lamah, il n’y aura pas que ces deux films qui représenteront la Guinée. En effet, deux chercheurs de l’ISAG de Dubréka prendront également part au colloque qui aura lieu sur l’importance du cinéma de la consolidation de la paix. De même, un étudiant guinéen participe à une formation dédiée au renforcement des capacités des jeunes réalisateurs. Finalement, Noël Lamah conclut : « On peut dire qu’au niveau de toute la chaîne de la programmation du FESPACO, il y a un guinéen »
Du côté des participants, ce retour dans ce grand rendez-vous du 7ème art africain, réjouit forcément. « C’est un plaisir de ramener la Guinée sur la carte du monde du cinéma », confie ainsi Thierno Souleymane, le leader d’un des films retenus. Assimilant le FESPACO à une CAN africaine du cinéma, il trouve en effet que « quand tous les pays d’Afrique sont appelés et que ton pays n’y est pas, parce qu’il n’y a pas de film, ça fait très mal ». Ramatoulaye Bah, pour sa part, prie pour que son film retienne l’attention du jury. Pour cela, elle compte sur le fait que « l’immigration clandestine est une réalité de l’Afrique toute entière »
De son côté, le ministre de la Culture remercie le colonel Mamadi Doumbouya pour ce retour en force du cinéma guinéen. « Dès le début, il a voulu qu’on dise exactement ce qu’il faut et qu’on dise ce que lui il doit apporter pour que ça bouge. Et à ce niveau-là, il a mis tout en œuvre », note le ministre Alpha Soumah, faisant allusion au président de la Transition.
Fodé Soumah