La bataille procédurale se poursuit dans le procès de l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Environnement. A l’exception soulevée par l’avocat de la défense, la partie civile qu’est l’Agent judiciaire de l’Etat, représentée par Me Pépé Antoine Lamah et le ministère public, représenté par Moustapha Mariam Diallo, s’y sont opposés. Les deux assimilent l’exception de la défense à du « dilatoire ».
Pour Me Pépé Antoine Lamah tout d’abord : « Cette question préjudicielle est une fuite en avant, c’est une infructueuses tentative de prise en otage de cette procédure. C’est du banditisme judiciaire ».
Quant au substitut du procureur, s’adressant au juge, il a indiqué : « L’exception soulevée n’est pas fondée. Qu’on juge ce dossier monsieur le président. Il n’y a pas un super prévenu. Les prévenus sont égaux. Ce que la défense a dit est élémentaire.
Cette exception n’a rien de juridique, elle n’est pas fondée, c’est du dilatoire. Monsieur le président, rejetez cela en boucle et allons aux débats de fond. Rejetez la demande formulée par la défense et ordonne les débats de fond », sollicite-t-il du juge
Quand les avocats de l’ancien ministre de la Défense, Dr. Mohamed Diané, ont soulevé la même exception, le juge avait renvoyé l’affaire au 27 mars pour pouvoir d’abord statuer sur la question préjudicielle.
Et justement, dans le cas-ci également, l’affaire a été renvoyée au 29 mars 2023.
Fodé Soumah