Les faits remontent au lundi 20 mars 2023. Ils ont été notifiés au lycée 3 avril, situé dans la commune urbaine de Kankan. Lancinet Keita, proviseur dudit établissement a administré une paire de gifles à Mamadi Tenin Condé, enseignant contractuel de la même école. Ce, parce que le « proviseur n’était pas de bonne humeur », nous dit-on. C’est hier que la victime elle-même a rendu publique l’acte.
C’est l’acte qui occupe là Une des débats hier soir dans le Nabaya. Le proviseur dont l’agitation et la nervosité sont notoirement connues de plusieurs élèves, enseignants et parents d’élèves du lycée 3 avril a délibérément giflé un jeune contractuel devant une salle de classe et en présence de plusieurs élèves. Pour l’enseignant, la scène était si humiliante que cela s’est passé en présence de sa fiancée.
Interrogé, il est revenu sur ce dont il a été victime. « Je confirme l’information. J’avais cours dans une salle de la 11ème année série scientifique A. Après la montée des couleurs, ils ont fait rentrer les élèves et je suis allé dispenser mon cours. Entre 9 h 15 et 9 h 20 mn, le censeur et le chargé à l’orientation sont venus me demander de libérer les élèves afin d’aller accueillir nos champions qui qui quittaient Conakry. Et c’est autour d’un échange avec un élève que je me croisé avec le proviseur dans le couloir. Il a commencé à dire qu’il ne veut pas me voir ici avec toutes les injures possibles. Lui demandant de savoir ce que je lui ai fait, il a continué à m’insulter et a levé la main pour me gifler à l’oreille, devant mes élèves dont ma fiancée. Après, il a voulu me donner une seconde gifle, mais le surveillant s’est opposé entre nous », raconte l’enseignant.
Assurant son oreille lui « fait très mal », Mamadi Ténin Condé rappelle par ailleurs que le proviseur avait promis de prendre en charge les frais médicaux, mais qu’il n’a pas honoré ses engagements. « Il n’y avait aucun antécédent entre nous. D’ailleurs, il m’appelle même mon oncle. Pour l’instant, je ne vais pas poursuivre le problème à la justice en attendant la décision de l’inspecteur », assure l’enseignant victime.
Le mis en cause que nous avons également interrogé n’a pas nié l’acte. Lancinet Condé parle plutôt d’un incident. « C’est juste un incident que je regrette amèrement », nous a-t-il confié.
Aux dernières nouvelles, l’inspecteur régional de l’éducation vient de révoquer ledit proviseur.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com